Dans la ville de Berriche, daïra d’Ain Beida, les jeunes souffrent de l’oisiveté, du stress et de la phobie d’un avenir loin d’être prometteur. Le vide sportif et culturel ainsi que le manque d’une quelconque occupation ont fait de cette jeunesse des oisifs et des agressifs.
Selon nos sources, un grand nombre d’universitaires passent leur temps à jouer aux cartes et aux dominos dans les cafés enfumés de cette paisible ville agropastorale.
Parfois, ils s’adonnent à des métiers subalternes pour meubler leur quotidien morose.Le nombre de chômeurs à Berriche a augmenté ces derniers temps, inquiétant les parents devant cette situation ambiguë. Ils observent leurs enfants rasant les murs à longueur de journée. D’autres préfèrent faire un saut à la capitale des Haracta, située à 13 km pour passer le temps et apaiser leur mal de vie dans les salons de thé où toutes les commodités existent. Ces derniers temps, une commission a été dépêchée par les pouvoirs publics de la wilaya d’Oum El-Bouaghi afin de s’occuper de ces jeunes, en particulier, les diplômés des différentes universités et écoles supérieures.
Son rôle et ses objectifs sont de recruter le plus grand nombre de ces chômeurs errants, dans les institutions de l’Etat (administration), les unités et usines de productions.il est aussi question de veiller à la formation des autres jeunes dans les centres de formation professionnels afin de les préparer à la vie professionnelle, à savoir la mécanique auto, l’électricité, la plomberie, la réparation du matériel agricole, la fabrication de la boiserie métallique, la maçonnerie, etc… Selon notre petite enquête, nos jeunes chômeurs ne sont pas du tout exigeants car ils demandent qu’un emploi, un tout petit emploi pour gagner leur vie honnêtement et avoir une certaine autonomie loin du milieu social.
La preuve en est que nous avons constaté que des universitaires travaillent dans des restaurant et cafés comme plongeurs, dans des chantiers. Ils squattent même les trottoirs pour vendre quelques produits afin de subvenir à leurs besoins et ceux de leur famille.
Par : Chaffai Chawki