Par : Benyahia Abdelmadjid
Ce dimanche, le secteur de l’Hydraulique, en collaboration avec la direction de l’ADE et de l’ONA, ont célébré la journée mondiale de l’eau qui correspond au 22 mars de chaque année. La rencontre a eu lieu à la grande salle de conférences de l’ex-mouhafada, située au centre-ville de Batna. Cette rencontre a réuni des dizaines de personnes, dont des cadres, en présence de 2 professeurs de l’université, spécialisés en la matière et une femme, responsable de labo et experte en la matière également. On apprend par le chargé de la cellule de communication que M. Ghediri A, le directeur de l’hydraulique, a tracé un programme assez riche et varié pour célébrer cette manifestation avec plusieurs partenaires, dont la direction des ressources en eau, l’Algérienne des eaux, l’Office national de l’assainissement et d’autres cadres du domaine.
L’objectif attendu de cette initiative est la mise à niveau des connaissances des cadres des différents secteurs sur le plan de la réutilisation des eaux à des fins d’irrigation d’une part, de protection de l’environnement et des ressources hydriques, d’autre part. Par ailleurs, la journée de l’eau a été consacrée à la présentation d’un cours et des exposés ayant pour thèmes l’eau et les changements climatiques en plus de comment soutenir la réalisation de l’objectif de développement durable…etc.). Ces exposés ont été présentés par les deux professeurs de l’université et une experte responsable du laboratoire hydrique, Y ont assisté également, le secrétaire général de la wilaya, Bahnas Abdelaziz et bon nombre de directeurs de l’exécutif. L’un des principaux objectifs de la Journée mondiale de l’eau est de soutenir la réalisation de l’objectif de développement durable en eau propre et assainissement pour tous d’ici à 2030, apprend-on.
Une campagne internationale a été diffusée sur data-Shu, montrant comment notre utilisation de l’eau contribuera à réduire les inondations, les sécheresses, la pénurie d’eau et la pollution et aidera à lutter même contre le changement climatique.
Pour sa part, le directeur de l’ADE, Meradi, a appelé à la préservation des capacités des ressources en eau, tout en ‘’inscrivant nos actions dans le cadre plus général du développement durable’’, de même qu’il a estimé que cette ressource nécessite une “protection particulière” pour assurer la croissance économique et le développement dans la wilaya, a souligné ce même responsable.
D’autre part, Amor Benfarhi, directeur de l’ONA, a indiqué à Le Provincial que cette journée mondiale de l’eau, qui coïncide avec le 22 mars de chaque année depuis 1993, est une célébration mondiale qui met l’accent sur l’importance de l’eau douce. Selon lui, la bataille de la disponibilité de cette ressource est incontestablement gagnée, tout en rappelant que l’Etat a engagé un vaste programme d’investissements ambitieux et coûteux pour l’alimentation en eau potable et l’hydraulique agricole, a souligné le même directeur.
Dans ce cadre, l’ONU a lancé plusieurs messages portant principalement sur la nécessité des décideurs de placer l’eau au cœur des plans d’action climatique, sachant que l’eau peut contribuer à la lutte contre le changement climatique. Elle rappelle qu’il existe des solutions durables, abordables et évolutives en matière d’eau et d’assainissement.
Ghediri Abdelali, directeur de l’hydraulique, a souligné que des solutions adéquates à ce propos ont été proposées suite à une étude réalisée par la direction (DRE), portant sur la mobilisation des ressources superficielles. A commencer par le transfert d’eau à partir du barrage de Beni-Haroun, celui-ci a un impact d’irrigation de 7.000 hectares à Chemora. Aussi, il est important de rappeler que suite à la sécheresse qui a touché pratiquement l’ensemble des wilayas, notamment la wilaya de Batna, le secteur de l’Hydraulique a influé sur les réserves d’eaux souterraines où il y a eu un rabattement conséquent des nappes, d’une part vers les réseaux de l’AEP, de l’autre, l’irrigation des terres agricoles. Pour rappel, à ce sujet, la wilaya de Batna a bénéficié d’une enveloppe de 670 millions de DA, destinée à deux programmes. Selon l’ancien directeur, l’enveloppe est en fait dispatchée pour deux programmes, dont l’un est porté par le Fonds national des eaux, qui touche onze communes avec une enveloppe de 370 millions de DA, et l’autre partie consiste en un programme sectoriel de développement (PSD). Une enveloppe de 300 millions de DA lui a été consacrée. Selon l’ancien responsable, ces projets visent à améliorer la fréquence de distribution d’eau. Sachant que dans certaines communes comme Foum-Ettoub, Seggana, El-Hassi, Toufana, Gasbate, Talkhamet… on ressent ce manque en eau potable.
En outre s’ajoute, un programme de centralisation pour le transfert des eaux à partir du barrage de Koudiat El-M’douar, situé à proximité de Timgad, vers la vallée d’Oued Abdi. Ce transfert bénéficiera à cinq daïras. Son coût de réalisation était estimé à 6 milliards de DA. Aussi, une nouvelle station d’épuration d’eau d’une capacité de 450.000 m3 (équivalents habitants) pour un montant de 4 milliards de DA devrait être installée incessamment à Batna. Le lancement des travaux de sa réalisation a été prévu normalement au début de l’année 2018, mais, hélas. Le responsable de la communication de l’ADE a indiqué à Le Provincial que le nombre de clients dans la wilaya s’élève à plus de 200.216. En outre, la distribution de l’eau potable provient généralement des forages souterrains et du transfert de l’eau superficielle (barrage de Koudiat El-M’douar).
Il est à savoir que la population totale de la wilaya de Batna est de 1.400.000, voire plus d’habitants. Aussi, il est à signaler que la wilaya de Batna compte réaliser 3 stations d’épuration et une lagune d’une capacité totale de 289.800 Eq/h, (Equivalent par habitant) dont la STEP de Batna 200.000Eq/h, la STEP de Timgad 13.800 Eq/h et enfin la STEP d’Arris qui est de 63.000 Eq/h, apprend-on auprès du même responsable. Sans pour autant oublier qu’en fin de journée, le directeur ainsi que l’ensemble du personnel du secteur ont toutefois rendu hommage à l’artiste et chanteur Hakim Ait-Amer, actuellement atteint de la maladie d’Alzheimer, sa femme faisant partie du personnel de l’ADE.