Par : A.Ighil
Le projet accuse un retard de 9 mois pour cause d’une forte opposition des indus occupants qui forment un véritable bidonville accueillant plusieurs familles qui ont squatté les lieux du projet. Les travaux d’écrêtement du barrage de Bouhdid devaient démarrer en février 2016, il aura fallu l’intervention de la force publique, en mai 2020, pour libérer le chantier et il a été procédé à la démolition de clôtures, bâtisses et écuries érigées illégalement tout au long du barrage. Selon une source de la direction des ressources en eau, les travaux vont bon train et le taux d’avancement est estimé à 10% en mars 2021. Quant au délai de réalisation de ce projet, il est fixé à 30 mois pour une enveloppe financière de plusieurs milliards de dinars et sa livraison est prévue pour fin 2022. Un projet qui a pour objectif essentiel la protection de la ville des inondations, notamment la Plaine Ouest et ce, par l’écrêtement des crues. D’une capacité de 750.000m3, il retiendra la crue centennale à 10m3 /s à l’aval de l’ouvrage, ce qui nécessitera un stockage temporaire de 500.000 m3. Une fois réalisé, ce barrage pourra abriter des activités de loisirs dont la thématique est l’eau et l’environnement. L’ouvrage favorisera également des activités récréatives. Inscrit en 2011, il aura fallu 9 ans pour relancer ce projet à la faveur d’une intervention du wali. L’urgence d’un tel projet a été consolidée suite aux fortes intempéries de janvier 2019 qui ont causé de graves inondations où il a été enregistré une pluviométrie de 155mm en 48 heures. Pendant 9 ans, plusieurs chefs d’exécutif se sont succédés à la tête de la wilaya d’Annaba pour qu’avec le dernier wali en place, le barrage écrêteur de Bouhdid soit finalement lancé dans une région qui souffrait du spectre des inondations.