Par : M. Rahmani
A Annaba, le problème des distributeurs automatiques de billets (DAB) non alimentés, qui perdure depuis près d’une année, est devenu quelque chose de banal et l’on n’en parle presque plus ; on fait la chaîne devant et on attend dans l’espoir que « ces « boîtes » soient alimentées.
Dès que celles-ci sont mises en service les queues s’allongent, hommes et femmes se bousculent devant, chacun voulant retirer, qui sa paye, qui quelque somme dont il a besoin ou encore un montant quelconque pour faire face à une dépense imprévue et urgente. Certaines y arrivent et rentrent tout contents d’avoir réussi cette « prouesse » et être rentré avec une certaine somme qui lui permettra de tenir quelques temps, d’autres en procédant à l’opération, n’arrivent pas à retirer la somme demandée, car leur avoir est insuffisant parce qu’on ne leur a pas encore viré les salaires attendus. Ils auront ainsi poireauté durant plus d’une heure et demie pour repartir bredouilles et sans le sou.
Cela reste cependant quelque chose de tout à fait normal par les temps qui courent mais ce qui ne l’est pas, c’est le fait qu’on introduit sa carte dans le distributeur, l’opération se déroule normalement, l’appareil enregistre la somme demandée, puis vous attendez votre argent. Mais point d’argent, le distributeur ne vous remet pas la somme demandée et vous propose une autre opération. Vous acceptez et, tout de suite après, le message « Votre solde est insuffisant » apparaît et là vous comprenez que votre compte a été débité sans pour autant que vous ayez perçu la somme demandée.
Si l’établissement banque, poste ou CNEP, est encore ouvert, vous y entrez pour faire une réclamation, on vous fait comprendre qu’ils ne peuvent rien faire pour vous et qu’il faudra attendre 72 heures pour que le montant en question soit restitué et viré sur votre compte. Vous vous adressez ensuite à votre banque pour faire une autre réclamation qui doit être écrite, on vous signifiera qu’elle est prise en charge et que vous serez tenu informé des suites données à votre demande. Vous attendez une semaine, un mois, deux mois, et si vous avez de la chance, le montant sera viré sur votre compte, sinon c’est la galère. Malgré vos multiples réclamations, vos écrits, vos déplacements au niveau de votre banque, vous ne récupérerez pas votre argent.
Cela s’est passé au niveau de plusieurs distributeurs, à titre d’exemple nous citerons celui de la BNA, sur le Cours de la Révolution, mais celui-ci s’il n’a pas servi le montant sur place, ledit montant a été restitué un mois plus tard.
Celui du CPA, rue Emir Abdelkader ne distribue pas la plupart du temps les petits montants (2.000 ou 3.000 DA), l’opération se passe normalement puis l’appareil ne remet pas l’argent au grand dam du client. Nous avons pu contacter le préposé derrière le guichet qui nous a expliqué que le type de distributeur mis en service est très ancien et c’est pourquoi parfois, il comptabilise l’opération sans pour autant distribuer la somme demandée mais que le montant sera viré sur le compte du client dans les 72 heures. Ce n’est pas du tout le cas car, preuves à l’appui, le client en question attend toujours ce virement de 3.000 DA et ce, depuis le 15 février. Ce qui est étonnant dans tout cela, c’est que les erreurs commises par ces distributeurs pénalisent les clients mais ne commettent jamais ces erreurs s’agissant de la comptabilisation d’un retrait effectivement réalisé avec remise du montant demandé. Ça marche dans un seul sens uniquement, celui de la pénalisation du client, jamais la banque ou l’établissement financier. Bien sûr, chez nous le client n’a jamais été roi, il est le dernier des soucis des commerçants.