Par : M. Rahmani
La baisse des prix constatée à Annaba, ces derniers jours au niveau des marchés de fruits et légumes a été bien accueillie par la population qui y voit un retour à la normale, après une période bien difficile pour les ménages.
En effet, une virée du côté du marché El Hattab nous a permis de nous assurer de cette baisse sensible des prix, particulièrement en ce qui concerne les produits locaux. Ainsi, la mandarine et la clémentine se vendent entre 120 et 150 da le kilogramme alors qu’elles étaient cédées entre 200 et 250 DA, une baisse très appréciée par les ménagères qui peuvent ainsi faire leurs emplettes sans trop dépenser.
Ce retour à la normale est dû essentiellement à l’offre qui s’est multipliée ces derniers jours avec la mise sur le marché de grosses quantités cueillies dans les vergers de la wilaya, à El Hadjar du côté de Laouabdia, d’El Bouni, Berrahal, Tréat et Chorfa mais aussi celles arrivant de la wilaya d’El-Tarf du côté de Besbes et Ben M’hidi.
Ces quantités à l’origine de cette baisse sont aussi le fait de l’entrée en production de nouveaux vergers arrivés à maturité et qui donnent cette année leurs fruits au grand bonheur des exploitants qui avaient pourtant planté ces arbres fruitiers il y a juste 3 ans. Normalement, ces arbres ne peuvent donner des fruits qu’après 5 années, mais les nouvelles techniques et les moyens mis en œuvre ont hâté en quelque sorte cette maturité qui, il faut le dire, a fait le bonheur du consommateur qui respire et qui retrouve ses habitudes de consommation.
L’arrivée des oranges sur le marché a aussi contribué à cette baisse puisque l’offre s’en est trouvée renforcée avec un choix multiple et des prix plus ou moins abordables oscillant entre 120 et 180 DA.
La production de cette année a été très bonne, les conditions atmosphériques ont été très favorables pour les quelque 800 hectares d’agrumes réparties sur les communes de la wilaya et que les exploitants ont bien entretenus.
La pomme de terre, ce tubercule qui a connu « ses jours de gloire » trônant à 140 DA le kg, et devenu un luxe puisqu’on n’en achetait plus par kilos comme c’était le cas avant, est revenue à de « meilleurs sentiments » puisque maintenant elle est cédée à 70 et 75 DA le kg, soit la moitié du prix qu’elle affichait avec insolence. Le consommateur, particulièrement le père de famille, attend encore une baisse qui avoisinerait les 40 à 50 DA, ce qui lui permettra de s’en approvisionner comme à l’accoutumée, ce tubercule étant l’ingrédient essentiel pour les plats familiaux.