En présence de la directrice de la Santé et de la Population, Mme Lynda Boubguira, et du président de l’ANG, Agence nationale des greffes des organes, deux opérations de greffe rénale ont été réalisées, dernièrement, plus précisément le 19 avril dernier, par l’équipe médicale de l’EHS Abdelkader Boucherit, sis à Daksi Abdessalem.
Les deux donneurs ainsi que les deux patients se portent bien, selon des sources hospitalières. Il est à souligner, à ce propos, que le ministre de tutelle a annoncé, au grand bonheur des malades, la reprise des greffes rénales, suspendues en raison de la pandémie.
Pour rappel, la première greffe de rein en Algérie à partir, faut-il le souligner, d’un cadavre, remonte à 2002. Aujourd’hui, et après 20 ans, le temps est venu, estiment les spécialistes, afin de remettre en œuvre une pratique médicale qui constitue la panacée à toutes les souffrances des malades soumis à la dialyse.
Une décision à laquelle il faudrait associer toute la communauté scientifique, médicale et religieuse.
Ils sont 18.000 malades, voire plus, qui attendent toujours une greffe rénale, synonyme d’une délivrance des éprouvantes séances de dialyse, à en croire des sources médicales. Il est à rappeler, toujours dans cet ordre d’idées, que le coût de la prise en charge de ces cas serait à 300 millions de Dollars. Une facture pénalisante pour les différentes caisses de l’Etat, la CNAS, entre autres, qui subissent toujours les effets d’une gestion décriée par de nombreux médecins spécialistes. D’où l’appel à un fichier national de donneurs qui serait d’un apport certain pour «soulager» à la fois et les malades et ladite facture. Il est temps de s’inspirer, dans ce registre précis, des expériences des pays développés.
Il est à signaler, à ce propos, que 85 greffes rénales, entre 79 donneurs vivants apparentés (DVA) et 6 donneurs en état de mort encéphalique (E.M.E), ont été réalisées, de mai 2000 à 2013, au niveau de l’EHS Daksi. Un chiffre que le professeur Saayoud et son staff souhaitent qu’il soit doublé, voire triplé, pourquoi pas, affirment-ils.
Ces opérations sont synonymes, à dire vrai, d’une renaissance de l’espoir pour des milliers de malades à l’échelle nationale. Toutes les conditions sont, en effet, réunies, notamment avec la réception d’un nouveau bloc opératoire, pour réussir ce genre d’opérations, très fréquentes sous d’autres cieux, estime le professeur Saayoud lors de son dernier passage à la radio locale.
A.A