Par : Zaoui Abderaouf
Les prix des fruits et légumes, des viandes blanches et rouges continuent de voler très haut au grand dam des jeûneurs qui croyaient que ces derniers ne tiendraient pas le coup et baisseraient automatiquement, faute d’acheteurs ou à cause de leur cherté comme les années précédentes. Cette année, il n’en est rien, les commerçants persistent et signent, ils continuent de vendre cher même si pour cela ils doivent jeter toutes leurs marchandises dans les bacs à ordures à la fin de la journée. Un défi incompréhensible semble habiter les marchands de fruits et légumes.
D’habitude, durant le mois sacré du ramadhan, les prix flambent les premiers jours puis s’éteignent progressivement jusqu’à revenir à leurs prix normaux d’avant le jeûne. Cette fois-ci, bien que nous vivons le quatorzième jour du mois sacré, les prix, au lieu de baisser, ont grimpé beaucoup plus. Ainsi, la viande de poulet est passée de 340 dinars à 390 dinars, si ce n’est plus en certains endroits, le prix de la banane est passé de 280 à 320 dinars et poursuit toujours son ascension, la tomate stagne entre 130 et 180 dinars, même les prix des autres produits, ceux moins sollicités par les ménagères n’ont pas échappé au diktat des commerçants et ont, eux aussi, connu des hauts. Bizarrerie ou défi incompréhensible. Les commerçants vendent cher, le petit peuple achète ; rien ne semble arrêter ni la voracité des commerçants, ni la frénésie des achats quels que soient les prix chez une certaine catégorie de gens.