Par : A.A
32 cas d’intoxication alimentaire et 22 autres victimes d’agression à l’arme blanche, tel est le bilan enregistré, durant la première moitié du mois sacré de Ramadhan, par les services des urgences du CHU de Constantine. Un bilan qui risque, malheureusement, de s’alourdir dans les jours à venir, selon des sources hospitalières. Tous les ingrédients sont en effet réunis pour que d’autres victimes à l’arme blanche et d’autres cas d’intoxication alimentaire soient enregistrés durant la deuxième quinzaine du Ramadhan. Il suffit de faire une virée du côté de nos quartiers et de nos marchés pour se rendre compte de ce constat. Tout le monde s’accorde à dire que nos marchés et nos quartiers ne sont plus « sécurisés ». En dépit des mises en garde à la fois des services concernés et des associations du consommateur, la liste des produits alimentaires périssables vendus sur la voie publique ne cesse de s’allonger. Tout, ou presque, se vend sur nos trottoirs. Une situation qui est à l’origine d’une bonne partie de ces intoxications alimentaires enregistrées, notamment durant ces épisodes caniculaires. Et, sur ce plan, il faut reconnaitre que la responsabilité du citoyen n’est plus à démontrer. Ce dernier continue de s’approvisionner de ces espaces squattés par des commerçants peu scrupuleux qui ne se soucient guère de la santé du consommateur. Quant aux victimes des agressions, il faudrait également reconnaitre que nombreux sont les jeunes qui portent aujourd’hui une arme blanche, voire plusieurs. Il s’agit là d’un triste constat dressé par des spécialistes. Et le problème n’est certainement pas spécifique à ce mois de carême, puisque les agressions à l’arme blanche sont enregistrées à longueur d’année. Aucun quartier de la ville n’est épargné, à dire vrai, par ce phénomène de violence en milieu urbain. Triste est de constater aussi que Constantine est bien classée en matière de criminalité. Quoi que l’on puisse dire à ce propos, une chose est sûre : des mesures plus sévères s’imposent pour sécuriser à la fois nos marchés et nos quartiers.