Par : Adem Allaeddine
Continuer de parler, de nos jours, de régulation de nos marchés relève, à notre avis, de l’ironie et du populisme pur et simple. Pour preuve, les prix des légumes et des fruits ont pris vraiment des ailes, ces derniers jours. Ainsi, un kilo de pomme de terre, à titre indicatif, est cédé, par certains commerçants peu scrupuleux à 70 DA, voire plus. Une hausse estimée à plus de 100 %. Idem pour les autres produits, tomate, courgette, carotte…etc. Et peu importe les arguments avancés par les services concernés ou les agriculteurs, ou les deux à la fois, rien ne justifie cette flambée des prix. Peu importe que le produit soit de première ou de seconde nécessité, rien ne peut justifier, faut-il encore une fois le rappeler, cette flambée incompréhensible des prix des produits précités. Cependant, au regard de l’anarchie qui règne dans nos marchés, il ne faut surtout pas trop s’étonner de cette « ascension » fulgurante des prix, qui ne sont pas d’ailleurs pas affichés, ou rarement, par les commerçants. La réglementation en vigueur est claire sur ce plan : l’affichage des prix est obligatoire. Une règle commerciale, appliquée à travers le monde, que nos commerçants semblent négliger. Mais où réside réellement le problème ? Certainement, la spéculation en est pour quelque chose. Mais, cela n’explique guère les causes, les vraies, qui sont derrières cette flambée des prix. Pour certains analystes avertis, il s’agit, en effet, d’une volonté délibérée par des milieux cherchant à utiliser le prix d’un légume ou d’un fruit à des calculs malsains! En ces temps difficiles, tous les moyens sont bons. Que la pomme de terre, un produit duquel dépendent toutes les cuisines des ménagères, soit vendu à 70 DA, voire plus, importe peu à leurs yeux. Malheureusement, c’est le citoyen lambda qui continue de subir les effets de cette anarchie ascendante de nos marchés.