Par : M. Rahmani
Selon le directeur de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya d’Annaba, l’aquaculture connaitra certainement une embellie dans quelques temps avec la réactivation de 3 importants projets qui seront implantés sur les sites destinés à abriter ce type d’investissements.
Cela contribuera à l’amélioration de la production de poissons sur ces sites localisés dans les communes de Chétaïbi, d’El Bouni et d’Annaba choisis sur la base d’études techniques. Ces sites offrent des possibilités indéniables dans le domaine du développement de l’activité aquacole et serviront à l’élevage de poissons et de mollusques en cages flottantes en mer.
La région d’Annaba est très favorable à l’aquaculture, elle compte 8 sites propices en mer ouverte où peuvent être installées des cages flottantes pour le grossissement du poisson (off-shore). La conchyliculture, l’ostréiculture (moules et huîtres) et l’élevage des crustacés peuvent aussi y être développés
Ainsi, des projets qui avaient été gelés depuis plus de 2 ans et dont la suspension sera levée bientôt doperont le secteur de la Pêche à Annaba dont l’importance pour l’économie locale n’est pas négligeable, bien au contraire, elle contribue énormément à son développement.
En effet, avec 80 km de côtes, 2 ports, 1 abri, 4 sites d’échouage et une flottille de pêche de 42 chalutiers, de 124 sardiniers et 317 petits métiers, le secteur de la Pêche à Annaba revêt une importance capitale car employant plus de de 3.600 personnes et réalise chaque année des productions moyennes de plus de 8.500 tonnes toutes espèces confondues : poisson blanc : 2.585 tonnes, bleu : 5.998 tonnes, crustacés : 175 tonnes et 52 tonnes de mollusques.
Ces produits de la pêche sont le fait d’une véritable armada dédiée à ces opérations quotidiennes en haute mer. Ce sont des bateaux armés à la pêche au chalut pélagique sillonnant les zones ciblant certaines espèces, d’autres dotés d’armement spécifique mettent le cap sur des zones réputées poissonneuses. Ces bateaux, qui sont dotés de sondeurs pour la détection des bancs de poissons, de radio VHF, de radars et de GPS, peuvent rester jusqu’à 5 jours en haute mer.
Les sorties en mer de toute embarcation : chalutier, sardinier, ou petits métiers, sont soumises à un contrôle strict des Garde-côtes dont les agents vérifient les équipements de sécurité (gilets de sauvetage, bouées couronnes, boîtes à pharmacie et autres) ainsi que les autorisations de pêche et les rôles d’équipage. Aujourd’hui, une cartographie des zones de pêche a été établie et elle fait ressortir les coordonnées de ces zones (longitude, latitude, profondeur) ainsi que les espèces ciblées, démersales ou pélagiques avec un rendement kg/heure, ce qui facilite le choix aux sardiniers et aux chalutiers qui sont ainsi plus ou moins assurés de ne pas rentrer avec une maigre pêche. La carte d’Annaba est disponible au niveau de la chambre de pêche.