Il semblerait que le mouvement syndical du secteur économique à la wilaya de Constantine se réveille timidement pour contester la représentativité dictée par l’instance locale UL-UGTA de la daïra d’El-Khroub, de connivence par sa hiérarchie, l’union de wilaya de Constantine.
Ainsi, après le collectif des ouvriers de l’Entreprise nationale des granulats (Carrière géante) de Bounouara qui ont pétitionné pour “faire dégager” le secrétaire de la section syndicale pour sa longévité de l’occupation “forcée”, “usurpée” et “reconduite” à chaque mandat dans un poste “électif” par des méthodes anti-démocratiques à travers des pseudos-élections biaisées de bout en bout. De surcroit, il s’agit non seulement d’un “carriériste” d’une même maffieuse Issaba syndicale qui caporalise les appareils syndicaux et sévit depuis tant de décennies, y compris celles des 20 dernières années de bouteflikisme mais aussi, d’un retraité, disent-ils. Ce réveil des ouvriers et syndiqués des entreprises publiques économiques (EPE) commence à se propager, semble-t-il, comme un virus.
En effet, le collectif de Naftal chargé de la distribution des carburants pour l’entreprise aéroportuaire de Mohamed Boudiaf, sur le plateau d’Aïn-el-Bey à Constantine, ont pris le relais avec la même forme de lutte pour “faire dégager”, eux aussi, leur représentant imposé avec les mêmes méthodes antidémocratiques. Une pétition approuvée à une large majorité aurait été déposée à l’UW de l’UGTA et ses initiateurs comptent aller plus loin jusqu’à la centrale syndicale pour faire valoir leurs libertés pour le choix de leurs représentants à travers le recours à une vie syndicale démocratique, croit-on apprendre auprès d’un syndicaliste à l’avant-garde de cette action ouvrière salutaire. Une action ayant pour objectif d’arracher les appareils syndicaux des griffes des pseudo-syndicalistes compromettants et corrompus qui s’agrippent illégalement et illégitimement aux structures pour s’enrichir illicitement sur le dos des travailleurs et des entreprises publiques déstructurées et mises à mal par leurs compromissions multiples. Le vent du combat social pour l’exercice des libertés syndicales commence à souffler à la veille de l’anniversaire du combat politique réhabilité par le hirak pacifique !
Hamid Daoui