Par : Hamid Daoui
Depuis le putsch fomenté par les syndicalistes frondeurs contre le secrétaire général de l’union de wilaya UGTA de Constantine et la désignation d’un délégué, dépêché par la Centrale syndicale afin d’installer de nouvelles structures horizontales des unions locales, la situation semble faire du surplace.
Les prétendants au contrôle des appareils locaux se livrent des luttes « opportunistes » entre eux et les forces du changement dans la continuité du recyclage, au sein d’une organisation impuissante à porter les revendications socioprofessionnelles et de dignité de la classe ouvrière, dans un contexte de crise sociale aggravée et un pouvoir d’achat qui ne cesse de s’éroder.
Cependant, les structures de base au niveau des travailleurs des entreprises ont été reconduites à travers des élections organisées sous la houlette du SG déchu par les mêmes « syndicalistes » qui l’entourent, autour des intérêts sectaires et des privilèges dont ils ne sont pas prêts de se détacher.
Dans une organisation anti-démocratique, discréditée par toute une longue période de compromissions avec toutes les politiques gouvernementales ayant détruit le tissu industriel et appauvri les travailleurs avec l’austérité, le reste des syndiqués ne croyant plus aux luttes ouvrières est formaté à la course vers les appareils pour garantir leur promotion sociale au détriment de leurs mandants.
Les travailleurs qui échappent à la purge de la sélection des instances locales et s’introduisent par « hasard » au sein des sections syndicales sont bloqués dans leurs activités entravées, à l’exemple de GPL/Naftal Bounouara où l’employeur s’est immiscé dans le scrutin pour faire « élire » ceux qui lui sont inféodés, selon des sources ouvrières avisées. Ainsi, toutes les tentatives visant au renouveau de l’UGTA ont été vouées à l’échec à Constantine et ailleurs, dans le tunnel d’une situation sociopolitique délétère et les droits et libertés démocratiques malmenés.