Par : Hamid Daoui
Le sempiternel problème du versement à terme échu des salaires des ouvriers des entreprises communales de l’APC d’El-Khroub se pose à chaque fin de mois, pratiquement depuis leur création, durant le mandat municipal!
C’est ainsi que les ouvriers de l’entreprise d’assainissement, EPCA, sont à leur deuxième mois sans salaires et ceux de l’entreprise des espaces verts, ECEV, n’ont été rémunérés que récemment, tandis qu’un sous-traitant attend le règlement de ses factures impayées d’un montant de 1,2 milliard de centimes…etc. Ce problème est valable pour les autres travailleurs des autres entreprises budgétivores qui fonctionnent avec « deux grilles » de salaires à deux vitesses.
Celle des ouvriers et employés de l’exécution, végétant dans la précarité de leurs rémunérations dérisoires, et celles des gros salaires, indemnités et autres avantages empochés par des managers et leurs subalternes de la nouvelle gouvernance néolibérale, adossée à la rente alignée à celle des entreprises publiques économiques(EPE) !
Leur nombre es trop exagéré, disproportionné et unique en Algérie : il s’agit de l’ancienne entreprise d’assainissement déstructurée avec la suppression de ses services qui lui étaient rattachés alors, celle de l’éclairage public et du désherbage auxquelles il faut rajouter 6 autres entités sous formes d’entreprises publiques à caractère industriel et commercial (EPIC).
L’on imagine aisément les coûts énormes de ces investissements matériels et humains avec leurs charges fiscales et para fiscales qui dépassent largement les budgets de la commune. Au début, les choses allaient pour le mieux avec l’apport des subventions conséquentes de la wilaya qui colmataient les brèches résultant de la mauvaise gestion populiste et clientéliste en tous genres, surtout en matériel et en personnel pléthorique.
Mais, depuis la levée des subventions sectorielles de la wilaya, celles accordées par l’APC dans ses conventions avec ses EPIC ne suffisaient plus aux besoins budgétivores exprimés par celles-ci d’autant que les exigences nouvelles de la ville se sont accrues avec son expansion urbaine et démographique. Avec les transhumances des familles constantinoises et d’ailleurs, dans les multiples relogements successifs dans les nouvelles villes Massinissa et Ali Mendjeli relevant, encore de nos jours, du territoire de la commune-mère d’El-Khroub, en dépit du statut de wilaya déléguée, instituée pour cette dernière ! A travers les années qui se suivent et se ressemblent, le budget communal n’arrivait plus à satisfaire les missions de l’APC à l’égard de ses administrés en matière d’assainissement et autres améliorations du cadre de vie, devenu clochardisé depuis. Pendant que l’argent public est dilapidé dans les transactions des marchés de gré à gré avec des partenaires et sous-traitants privés sur fond de l’instabilité des mêmes responsables limogés, puis recyclés et transférés d’une entreprise à une autre, dans un nomadisme qui en dit long sur les suspicions de corruption généralisée, portée par la population à l’endroit de la gestion catastrophique de l’APC.