Par : A.A
Le conflit opposant le maire de Constantine à des élus locaux continue de défrayer la chronique locale. Une année après les dernières élections locales, la plus grande municipalité de la wilaya «croule» sous le poids des querelles partisanes, voire personnelles. Pour preuve, la dernière session extraordinaire, à laquelle a appelé le wali de Constantine, s’est tenue, le moins que l’on puisse dire, dans un climat houleux. Une session avortée et des accusations, de part et d’autre, déballées sur la scène publique par les pro-Bensari, l’actuel maire de la ville, et ses détracteurs. Ces derniers, au nombre de 27 membres, sur les 43 élus de la municipalité du chef-lieu de wilaya, demandent toujours la démission du P/APC.
Dans une tentative de réconcilier les deux parties protagonistes, le wali, en l’occurrence Abdelkhalak Sayouda, a, semble-t-il, échoué. Pour ses détracteurs, le maire devrait impérativement partir, sinon, disent-ils, les points inscrits à l’ordre du jour de ladite session ne seront pas approuvés. Ils lui reprochent surtout leur mise à l’écart de la gestion de certains dossiers. Il s’agit, selon certains, d’un règlement de compte dont les principaux auteurs se trouvent en dehors des murs de l’Hôtel de ville. En attendant que le wali tranche sur les graves accusations portées dans les deux «camps», la ville de Constantine continue de subir les conséquences de ce climat de malaise et de suspicions.
Et ce n’est pas l’approbation du budget 2023 qui va suffire pour gérer et mener jusqu’au bout les nombreux dossiers en instance. Et si Constantine croule encore sous le poids de ces conflits, elle croule également sous le poids de la saleté, maître-mot dans tous les quartiers de la ville, ou presque. En dépit de quelques actions entreprises ici et là, visant l’amélioration du cadre de vie du citoyen, que l’on veuille ou non, c’est une ville sale, au sens propre du terme, qui n’inspire plus personne, ni les hommes de théâtre ni les intellectuels, en général. Et c’est bien dommage pour cette ville millénaire. M. Sayouda Abdelkhalak, le nouveau Wali de Constantine, est plus que jamais interpelé afin de débloquer une situation qui n’a, en effet, que trop duré. En fait, ce n’est pas avec des mots que le blason terni des décennies durant, que la cité soit effectivement redorée. Constantine a surtout besoin d’hommes intègres cherchant à servir sincèrement la Collectivité, loin des calculs mesquins et loin aussi d’un agenda politique. De toute manière, les querelles n’ont jamais quitté l’APC de Constantine, pour reprendre les dires d’une consœur.