Par : A.Ighil
Jeudi dernier, le wali d’Annaba a mis fin aux fonctions de la directrice des affaires sociales de l’APC d’Ain Berda pour faire l’objet de poursuite judiciaires.
Ainsi, la commune d’Ain Berda, habituellement paisible, connait, ces derniers jours, une agitation inhabituelle. Le limogeage du chef de daïra, Merdaci Salim, a provoqué des mouvements de protestations d’une partie de la population pour réclamer son maintien au poste. Dans une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux, des citoyens, mais aussi des fonctionnaires, ont fait l’éloge de ce commis de l’Etat. Depuis son installation, Salim Merdaci a eu les faveurs d’une population qui a longtemps vécu dans la marginalisation et l’isolement.
Une région déshéritée où le chômage est endémique et des projets de développement quasi inexistants, se plaint la population d’une région agro pastorale par excellence. Il y’a quelques jours, à l’approche du mois de ramadhan, un mouvement de colère s’est installé en raison de l’attribution du couffin de ramadhan. Les protestataires ont pointé du doigt le P/APC pour sa manière de gérer ce dossier. Il a été accusé par une population en colère d’avoir favoriser des personnes aisées au détriment des familles démunies, souvent sans ressources financières. Ce mouvement de protestation a pris une tournure très violente par l’agression physique du maire de la commune. On lui reproche son laxisme, sa mauvaise gestion et d’avoir bloquer toute initiative de développement de la commune par le lancement de projets créateurs d’emplois et de richesses. Il est vrai que la population d’Ain Berda a, à plusieurs reprises, exprimé son ras le bol par des mouvements de protestation qui ont pris des tournures parfois dramatiques. Le plus marquant de ces événements, c’est l’immolation de ce jeune vendeur de fruits et légumes en octobre 2018 qui a embrasé toute la région. En 2021, la région d’Ain Berda est toujours marginalisée et sa population souffre de tous les maux dont le chômage qui reste la difficulté première des jeunes de la région. Une région agricole qui offre de nombreuses possibilités, aux pouvoirs publics d’accompagner tous ces jeunes désœuvrés, victimes d’un profond malaise social.