Par : B. N. & M. A.
Le poste de chef de la daïra d’Annaba est vacant depuis plus de 3 mois, alors que celui d’Aïn Berda l’est depuis presque 2 mois. Entre temps, des dossiers, ô combien importants, trainent sur le bureau du chef de daïra.
Le désormais ex-chef de daïra d’Annaba, M. Abdelkarim Amouri, a, en effet, été promu secrétaire général de la wilaya de Timimoune en vertu de la décision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, rendue public le 21 février dernier.
Le communiqué, dans lequel le président de la République a promu dix daïras qui ont été érigées en wilayas dotées des pleines prérogatives dans le Sud algérien, a fait que la daïra d’Annaba soit quasi-paralysée par l’absence d’un chef pouvant gérer la multitude de dossiers relevant de l’institution. C’est seulement au mois de septembre dernier que M. Abdelkarim Amouri avait été installé à la tête de la daïra d’Annaba, dans le cadre du mouvement opéré par le président de la République. C’est désormais le chef de Daïra de Berrahal qui assure l’intérim à la tête de la daïra d’Annaba, mais cela ne change pas grande chose quand on sait que le responsable en question n’est pas en droit de signer le moindre document.
Ainsi, le chef de daïra de Berrahal, désigné par le wali afin d’assurer l’intérim de son collègue appelé à occuper d’autres fonctions, ne peut se permettre de toucher à des dossiers aussi sensibles que les recours des souscripteurs aux 7.000 logements sociaux ; les souscripteurs à la formule LPA de Sidi Aïssa qui traine depuis 2012, l’étude des dossiers des souscripteurs à la formule LPA d’Annaba (2018) et des demandeurs de logements sociaux, sans parler du dossier de la régulation des constructions dans le cadre de la loi n°08 -15.
Pour ce qui est de la daïra d’Ain Berda, celle-ci demeure sans premier responsable depuis le limogeage du chef de daïra en mois d’avril dernier. C’est d’ailleurs une décision qui a suscité une vague de colère et d’indignation parmi la population d’Ain Berda. Ces derniers ont tenu une série de sit-in de protestation devant le siège de la daïra, dénonçant la décision de la mise de fin de fonctions de son chef.
Les habitants ont, pendant plusieurs journées, appelé la tutelle à revenir sur cette décision et maintenir le responsable à son poste. Ayant les faveurs d’une population qui a longtemps vécu dans la marginalisation, l’ex-commis de l’Etat n’a pourtant pas pu rejoindre son poste.