A quelques jours du mois de ramadhan, le centre-ville d’Annaba et ses alentours sont littéralement pris d’assaut par des vendeurs à la sauvette. Cette malheureuse situation, en pareille période, est devenue récurrente devant l’étrange laxisme de ses autorités.
Pourtant, il y’a quelques jours, le premier magistrat de la ville, en l’occurrence le président de l’APC s’est engagé à éradiquer ce phénomène avant le mois sacré, mais peine perdue. Le centre-ville, ces derniers jours, donne une image désolante. L’anarchie reprend du terrain et sa population assiste impuissante au retour en force de l’informel.
Ces vendeurs à la sauvette, venus pour certains d’autres communes et wilayas voisines, imposent leur loi et sont plus que jamais présents à travers les rues commerçantes de la ville, à savoir le marché El Hattab, les rues Ibn Khaldoun, ex-Gambetta et Émir Abdelkader, ex-Bugeaud. Ils ont improvisé leurs points de vente, leurs territoires, sans qu’ils ne soient nullement inquiétés. Tout un chacun a constaté leur retour en force.
À cette veille du mois sacré, ils reviennent pour proposer leurs gammes de produits pour la circonstance, variés et à des prix défiant toute concurrence. Ces « indésirables » pour les uns, mais très « sollicités » pour les autres investissent à chaque fois leurs points habituels, créant un véritable désordre et une anarchie immense à travers les rues et ruelles du centre-ville empêchant automobilistes et piétons de circuler normalement.
Ces squatteurs de rues étalent leurs pacotilles à même la chaussée et gare aux récalcitrants. Annaba semble s’habituer au phénomène de l’informel qui pourtant dégrade son cadre de vie et fait dire à certains amoureux de la ville qu’elle devenue « un grand douar », un souk à ciel, une véritable plaie béante. Certains citoyens, excédés, se plaignent des nuisances occasionnées par ces vendeurs ambulants.
Pour d’autres, la crainte d’assister pendant le mois sacré de rixes violentes et des scènes chaotiques à coups de gourdins et couteaux pour une histoire banale d’occupation de trottoirs dont certains automobilistes y ont été victimes. « Ces scènes de violence risquent de se répéter, encore cette année, si les pouvoirs publics ne se penchent sérieusement sur ce phénomène du squat de l’espace public qui a trop duré », nous dira un vieux bijoutier du centre-ville.
Par : A.Ighil