La ville d’Annaba attend, depuis plusieurs années, son nouveau plan de circulation. Son adoption en 2019 fait suite à une étude élaborée par un bureau d’études des transports urbains, une filiale de l’entreprise Métro d’Alger. Cette étude prévoit une application progressive du nouveau plan de circulation s’étalant, selon notre source, sur cinq ans. Des mesures à court, moyen et long termes sont donc prévues pour fluidifier la circulation dans cette ville qui comptait, il y a quinze ans, 10.000 véhicules. Depuis, elle se retrouve avec un parc automobiles à plus de 300.000 voitures.
Réorganisation des points noirs de la ville
Cette étude comporte plusieurs axes, notamment la réorganisation des points noirs de la ville en termes de circulation automobile. Près de 25 carrefours devraient subir des traitements. Certains de ces points noirs devraient bénéficier de feux tricolores, de nouvelles plaques de signalisation et d’autres devraient subir des élargissements de voies. Les points répertoriés devraient subir des modifications plus importantes, telles que la réalisation de passages supérieurs ou inférieurs. L’étude avait prévu, aussi, un autopont près du CHU et une trémie au niveau du rond-point de Pont Blanc et la cité de Beni M’Hafeur.
Lutter contre le stationnement anarchique
La fluidification de la circulation est étroitement liée aux problèmes de stationnement. L’étude prévoit la réalisation des parkings à étages. Elle conseille de réaliser un parking à étages au niveau de la gare ferroviaire, un autre près de la station Kouche et augmenter la capacité actuelle du parking Stambouli. Les autres moyens, pour réguler la circulation automobile, sont les feux tricolores.
L’étude a révélé que les artères de la ville étaient mal signalées et il fallait absolument y remédier en appliquant une signalisation plus adaptée. De plus, la lutte contre le commerce informel, qui empoisonne le quotidien des usagers de la route, est un point fondamental dans la réussite de ce plan. Il est donc impératif que les pouvoirs publics s’attaquent à ce fléau.
La médiocrité règne en maître dans la cité
Une étude jugée sérieuse que nul ne connaît son sort dans une ville clochardisée à l’extrême. Si cela continue, toute la ville ne sera plus qu’un grand bazar où l’anarchie règnera en maître incontesté. Annaba, ville civilisée, policée, ville de citadins et de culture, est en train de sombrer. Le désordre ambiant ne fait qu’accélérer sa chute.
Ces derniers mois, on constate une dégradation générale des cités dont le centre-ville, soit sur le plan environnemental, soit la qualité des travaux publics. D’obédience MSP, ancien élu de la même commune chargé de l’environnement, Youcef Chouchane, le maire d’Annaba, déçoit les habitants et ses pairs qu’ils le poussent à la démission, connu pour être à l’origine de la dégradation de la ville. À cette désolante situation, s’ajoute l’absence de civisme des citoyens.
Ceux-ci semblent se complaire dans la saleté et le manque de salubrité de leur environnement, malgré les multiples rappels à l’ordre des agents de la police de l’Urbanisme quotidiennement sur le terrain. Au mépris de toutes les règles de voisinage et de bienséance, de nombreux habitants n’hésitent pas à déverser du haut de leurs balcons, ordures ménagères, déchets et eaux usées.
Cette situation est aggravée par les colporteurs et marchands ambulants des fruits et légumes ou de poissons. Impunité aidant, les spécialistes de ces types de commerce abandonnent leurs déchets nauséabonds à même la voie publique ou en bordure des trottoirs. Ce qui donne une image désolante d’une ville qu’on appelait «Coquette» qui a, encore une fois, raté sa saison estivale.
Par : A.Ighil