Depuis plusieurs jours, les cadres de l’ANGEM de Constantine, l’Agence nationale de gestion des micro-crédits, relevant du ministère de l’Economie, de la Connaissance, des Start-ups et des Microentreprises, sont à pied d’œuvre. Et pour cause, l’opération de recouvrement des crédits accordés aux jeunes, aux mauvais payeurs en l’occurrence, devrait être menée jusqu’au bout, a tenu à nous confier Samy Hebache, le directeur de l’Agence de wilaya. Celle-ci s’inscrit, selon notre interlocuteur, dans le cadre des directives données par la direction générale. «Nous sommes appelés à sillonner les quatre coins de la ville de Constantine et des autres communes de la wilaya, afin de réussir cette opération», affirme, de son côté, Imed Benghelia, le chargé de Communication. «D’où l’explication des moyens humains et matériels déployés par la direction», explique-t-il.
Pour rappel, le dispositif ANGEM permet deux formules de financement, dont une avec le concours des cinq banques publiques, à savoir CPA, BNA, BDL, BEA et BADR, lit-on dans la page Facebook de cette agence nationale. La première formule est liée aux prêts pour l’achat des matières premières. Il s’agit de microcrédits non rémunérés, qui ne dépassent pas les 100.000 DA, octroyés directement par l’ANGEM au titre, faut-il le rappeler, de l’opération précédemment citée.
Ces prêts sont destinés à financer celles et ceux qui disposent d’un petit équipement et outillage, mais qui sont dépourvus de moyens financiers pour l’achat de matières premières et relancer ou entreprendre leurs activités.
Quant à la seconde formule, dite de financement triangulaire (ANGEM-Banque-Promoteur), elle concerne les crédits accordés par la banque et l’ANGEM au titre de création d’activité, tout court, via, bien évidemment, l’acquisition de petits matériels, de matières premières de démarrage et au paiement, à la fois, des frais nécessaires au lancement de l’activité choisie par le promoteur. Le montant du projet est, rappelons-le, plafonné à 1.000.000 DA. Le financement se présente comme suit: un prêt bancaire de 70% bonifié à 100%, un prêt ANGEM non rémunéré de 29% et un apport personnel estimé à 1%.
Il est toujours utile de rappeler, à ce propos, que les délais de remboursement peuvent aller jusqu’à huit ans avec un différé de 3 années pour le remboursement du crédit bancaire. Notons, par ailleurs, que ledit dispositif assure également un accueil et un accompagnement gracieux et personnalisés des jeunes porteurs de projets professionnels parmi les diplômés de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur, entre autres.
Bref, selon certaines indiscrétions, le montant du crédit ANGEM peut être, coût élevé des équipements et des matières premières oblige, revu à la hausse.
Par : A.A