Par : Hamid Daoui
Les primo demandeurs d’emplois et les chômeurs ayant perdus leurs postes de travail pour diverses raisons, notamment les licenciements économiques, les fins de contrat précaire chez divers employeurs publics et privés, pointent chaque matin devant le siège de l’agence nationale de l’emploi et de la main d’œuvre (ANEM) situé au sein de l’ex-siège de l’office régional des viandes de l’Est (ORVE), dissout depuis.
Le nombre de postulants à un emploi se recrute essentiellement chez les candidats diplômés des deux sexes, a-t-on constaté sur place. Des primo demandeurs d’emplois et des personnes toujours sans travail viennent renouveler périodiquement leurs dossiers.
Les pratiques bureaucratiques seraient encore en vigueur à en croire un jeune titulaire d’un master 2, ayant fourni un dossier complet accompagné d’une copie de son permis de conduire présenté en guise de pièce d’identité expirée. Il s’est vu refusé l’enregistrement de son dossier pour ce motif, dit-il au sein du hall en contenant sa colère dans l’attente de son camarade de même niveau d’études qui accomplissait les formalités d’usage de dépôt de son dossier pour rejoindre ensemble leurs domiciles, selon ses dires.
Des jeunes filles diplômées, plus nombreuses, sont également présentes à l’ANEM pour rechercher du travail dont les offres se sont raréfiées depuis l’apparition de la pandémie.
Cependant, il se trouve quelques opportunités pour les candidatures qui persévèrent dans leur quête d’un boulot ou de changer d’employeur…
L’exemple d’une jeune femme portant son petit enfant conte sa poitrine, est illustratif. Cette jeune dame qui se sent « très exploitée » par son patron actuel veut trouver un autre emploi plus ou moins aménagé en durée pour pouvoir se consacrer aux charges ménagères et s’occuper de son petit en bas âge.
Il y en a aussi des couturières qui cherchent du travail chez des artisans dûment enregistrés qui ont fait la demande selon le dispositif mis à cet effet, dit l’une d’elles accompagnée de sa maman assise à ses côtés dans la salle d’attente.
En revanche, des échos parviennent de chez beaucoup de demandeurs en chômage qui dénoncent la bureaucratie et les passe-droits dans les offres d’emplois. Ces derniers seraient occupés rapidement dès leur annonce, selon les dires d’un chômeur qui raconte l’exemple « d’un appel d’offres paru fin de semaine et quelle fut mon étonnement en me présentant devant le portail de l’entreprise le 1er jour ouvrable de la semaine qui suit. Le job était déjà occupé ! » s’étonne-il.
Malheureusement, ces pratiques anciennes sont toujours d’actualité malgré les consignes données par les pouvoirs publics au plus haut sommet de l’Etat. Beaucoup des restes de la Issaba semblent toujours occuper des postes à responsabilité au niveau local et prennent un malin plaisir à torpiller les feuilles de route mises en place par le nouveau gouvernement. Les premières victimes de ces comportements sont, bien évidemment, les citoyens dont des centaines de milliers primo-demandeurs d’emplois et de chômeurs.