Par : Adem Allaeddine
Sur les 11.000 projets déposés ces dix dernières années, au niveau de l’ANADE, ex-ANSEJ, de Constantine, seuls 2.898 dossiers ont bénéficié du soutien financier de ce dispositif de soutien à l’emploi des jeunes. Un chiffre qui demeure en deçà des attentes exprimées par ladite population. Selon notre interlocuteur, interrogé sur ce point précis, l’explication de cet écart entre les dossiers étudiés et financés réside tout simplement dans les conditions de faisabilité exigées par le dispositif. Un projet étudié n’est pas de facto finançable, a-t-il tenu à préciser. La CSVF, commission de sélection, de validation et de financement, chargée de l’étude des dossiers est appelée à accompagner uniquement les jeunes dont les projets obéissent aux critères préétablis, expliqua-t-il. « Un projet, pour qu’il soit éligible, doit être suffisamment réfléchi », estime-t-il. Et d’ajouter : « Il ne suffit pas de présenter une fiche de projet, techniquement bien élaborée, pour avancer qu’il est déjà validé. Sa validation ou plutôt son montage financier dépend d’un critère, et pas des moindres, qui n’est autre que les compétences affichées par le jeune porteur du projet. Ce dernier devrait être hautement qualifié afin que son idée, celle du projet, soit couronnée de succès ». Autrement dit, une bonne qualification professionnelle est synonyme d’une réussite certaine du projet. Une règle à laquelle tous les jeunes ayant réussi à s’imposer dans un marché impitoyable ont adhéré. Et si d’autres jeunes ont échoué dans leurs projets, c’est aussi à cause de cette qualification qui faisait effectivement défaut. Et sur ce plan, ce ne sont pas les exemples qui manquent pour illustrer un constat que tout le monde partage aujourd’hui. En un mot, le temps est à la qualification professionnelle. Dans cette optique, tout un programme d’information et de sensibilisation a été établi par l’agence de Constantine et dont l’objectif est d’expliquer aux jeunes stagiaires, en fin de cycle de formation, les critères sur lesquels reposent la faisabilité d’un projet et d’éviter, par voie de conséquence, les erreurs du passé.