Par : Hamid Daoui
Depuis le mois de novembre de l’année 2017, l’ancien bureau de Poste du chef-lieu de commune El-Khroub a été fermé, les causes de cette fermeture étaient imputables aux importantes chutes des pluies.
Les intempéries d’alors ont mis les employés et les préposés au chômage technique forcé avant d’être transférés dans les locaux du bureau de Poste de la partie Nord à la cité des « frères Boucherit » aux 900logements.
En quelque sorte, deux bureaux, avec chacun son personnel, exercent leurs activités dans une même infrastructure postale !
L’on imagine la promiscuité, les bousculades et les pressions subies par les guichetiers ainsi que les disputes entre usagers.
La cohabitation de 2 bureaux en 1 n’a pas pu résister au temps pénible des tensions insupportables et leurs dommages collatéraux.
C’est ainsi que l’on a envisagé la transformation des guichets et de la buvette de la salle de cinéma Massinissa, située au sous-sol de la mairie comme Bureau de poste provisoire, comme solution temporaire, disait-on, jusqu’à la réfection ou reconstruction de l’ancien bureau qui serait convoité par des forces prédatrices de l’immobilier. Des rumeurs et spéculations folles et mensongères ont alimenté le statut de la propriété juridique de cet établissement public à l’époque coloniale !
A la même période, une étude technique du sol a été faite par la tutelle à l’effet de sa reconstruction-modernisation avec une enveloppe financière de 6 milliards de centimes, avant que le projet ne tombe à l’eau pour des frictions entre des responsables d’Algérie poste, divisés entre reconstruction et simple aménagement. A ce jour, aucune option n’a, semble-t-il, été retenue et les usagers et les employés souffrent pour retirer leur argent pour les uns et faire leur boulot convenablement pour les autres.
Avec la survenance de la pandémie du nouveau coronavirus covid-19 et ses variants qui continuent à faucher des vies et menacer les gens, la situation a empiré.
Maintenant, tous les bureaux de Poste d’El-Khroub, les banques et autres établissements financiers venus en secours sont submergés par les usagers en offrant chaque jour des spectacles désolants avec leurs cortèges de disputes pour obtenir des bons numérotés pour être servi au milieu des files interminables en plein ramadhan come au « bon vieux temps de la sadaka » au lendemain de l’indépendance ! Toute cette régression dans les services publics est imputable à toutes les politiques néolibérales adossées à la rente et les austérités en cascades menées par les gouvernements successifs, de surcroit dans un système qui veut se recycler de force contre la volonté populaire et pacifique du hirak révolutionnaire !