Par : Hamid Baali
Le versement des pensions mensuelles engendre le calvaire des retraités qui galèrent et endurent un odieux parcours du combattant pour empocher leur maigre pactole et faire face à la cherté de la vie. Ce problème, devenu récurrent, n’a toujours pas été résolu par les responsables concernés qui avaient pourtant annoncé par le biais des médias, la fin de ces spectacles honteux où des centaines de seniors des deux sexes, des maladies chroniques et des handicapés physiques sont soumis à rude contribution aux abords des bureaux et agences d’Algérie Poste. Nous avons assisté de visu à cette mascarade qui déshonore cette institution étatique, honnie par tout un chacun, qui ne comprend pas qu’en 2021, empocher sa retraite, un mandat ou un chèque relève de l’exploit physique ! D’aucuns affirment que, désormais ils appréhendent la journée du versement des pensions par la CNR.
Cette semaine a été cauchemardesque car les liquidés faisaient défaut et seules les recettes et les importants bureaux d’Algérie Poste étaient alimentés et, ailleurs c’est le désert absolu ! Les agences des communes avoisinantes et divers quartiers du chef-lieu de wilaya souffraient de l’absence caractérisée des liquidités. A cet égard, Hacène, un retraité de l’éducation nationale, nous narre sa mésaventure : ” J’ai été content d’obtenir ce dimanche 21 février un ticket numéroté vers 8 heures 30 minutes au niveau du bureau de Poste de la cité Agabi à Guelma et, après une attente de plus de deux heures, la préposée au guichet qui me connaissait m’apprend que les liquidités se résument à de très vieux billets de 500 dinars, déchirés et recollés ! A leur vue, j’ai déchanté et refusé de les empocher et j’ai dû rentrer bredouille chez moi ! Le lendemain, je me suis heurté au même écueil à la recette principale. Les DAB, distributeurs automatiques de billets, installés aux abords de certains bureaux de poste et banques du chef-lieu de wilaya, ne fonctionnaient pas car ils n’étaient pas approvisionnés en liquidités ! Pourquoi ce laisser-aller et cette gabegie qui nous déshonorent ? Ce n’est que ce mercredi 24 février que j’ai pu enfin empocher ma pension mensuelle !”.
De toute évidence, le citoyen lambda est ballotté quotidiennement et il ne sait plus à quel saint se vouer pour sortir de cette tragédie qui perdure sans susciter des solutions salutaires. A notre connaissance, nous sommes le seul pays au monde à pâtir de ces désagréments, inconnus sous d’autres cieux.