Par : A.Ighil
Il a été mis fin, hier, aux fonctions du chef de la daïra de Ain Berda, dans la wilaya d’Annaba. Cette décision a suscité la colère et l’indignation d’une partie de la population qui ont organisé un rassemblement devant le siège de la daïra en dénonçant cette décision de mise de fin de fonctions. Ils ont appelé la tutelle à revenir sur cette décision et le maintenir à son poste. Depuis son installation, le commis de l’Etat a eu les faveurs d’une population qui a longtemps vécu dans la marginalisation et l’isolement. Une région déshéritée où le chômage est endémique.
Des projets de développement quasi inexistants, d’une contrée jadis agropastorale par excellence. La commune d’Ain Berda a connu, ces derniers jours, un vaste mouvement de protestation sur l’attribution du couffin. Le président de l’APC a été pointé du doigt par les contestataires sur sa manière de gérer ce dossier. Il a été accusé par une population en colère d’avoir favorisé des personnes aisées de la commune au détriment des familles démunies, sans ressources financières. Ces protestations ont pris une tournure très violente par l’agression physique du maire de la commune. On lui reproche sa mauvaise gestion et le blocage du développement de la région par le manque de projets créateurs de richesses et d’emplois. Il est vrai que la population d’Ain Berda a, à plusieurs reprises exprimé son ras le bol par des mouvements de protestations qui ont pris de proportions dramatiques. L’immolation en octobre 2019 de ce jeune vendeur de légumes qui a embrasé toute la région. Cet incident qui a pris une forte ampleur est la conséquence d’un mal vie et d’un malaise social profond. En 2018, l’Assemblée populaire communale a connu un blocage pendant plusieurs mois. La majorité des élus reprochaient au P/APC en poste de manquer d’initiatives concernant le volet développement, de dilapidation des deniers publics et d’octroi d’indus privilèges et d’abus de fonction.