Par : Chaffai Chawki
Durant toute cette période de la covid-19, les enseignants ont divisé la classe en deux groupes pour éviter la prolifération du coronavirus. Cette répartition a donné de très bons résultats, selon les encadreurs et les inspecteurs de matières, car les apprenants travaillaient à l’aise loin de la surcharge et du bruit. Les potaches dans les écoles primaires ne sont pas sous pression, mais ils ont suffisamment de temps pour jouer, se divertir, de réviser leurs cours ou d’assister à des leçons de rattrapage chez des particuliers. Les résultats de l’examen de fin d’année de la 5AP sont plus que satisfaisants ; à titre d’exemple, en français, dans une école à Ain Beida, sur les 35 élèves scolarisés, 17 ont eu plus de 9/10 de moyenne et 30 autres entre 5 et 8,5/10. Ceci explique que ces élèves ont compris le programme présenté par l’enseignant durant toute l’année scolaire, sachant que la langue française demeure une langue difficile pour nos enfants, même dans le secondaire en la comparant à l’anglais. “Le travail en groupe, a permis à mon enfant d’assimiler toutes les leçons puisqu’il y a que 16 élèves en classe, en plus l’encadreur pédagogique ne rencontre pas de difficultés pour transmettre son savoir”, me confie une maman. Un élève qui a eu son examen de 5è AP cette année ajoute :” On travaille un jour sur deux, cette alternance m’a permis de bien réviser mes leçons à la maison et de faire du sport, les week-ends j’assiste à des cours de soutien chez mon professeur.” Quant aux parents d’élèves, ces derniers exhortent le ministre de l’Education nationale de garder cette méthode de travail (études par groupes) fructueuse, de procéder à l’allègement des programmes surtout au primaire et, pour conclure, revoir leurs contenus. Les apprenants eux-mêmes parlent de difficultés rencontrées dans toutes les matières, en particulier les maths, l’histoire-géo et l’arabe. En littérature arabe et française, les textes ne sont pas du tout motivants pour des élèves qui commencent à peine à découvrir ce nouveau monde (macrocosme), ces nouvelles approches à enseigner et où les réflexions sont convergentes dans ce palier puisqu’on leur enseigne suavement l’argumentatif pour répondre correctement à partir d’une allocution et des phrases courtes. La situation d’intégration n’est pas convaincante sauf si l’élève possède une banque de données, un savoir et un savoir-faire acquis depuis la première année primaire avec les prérequis.