Par : Chaffai Chawkia
Il y a quelques années, une enveloppe financière a été débloquée par la wilaya pour déclencher une opération d’aménagement à l’intérieur du jardin l’Emir Khaled, sis route de Constantine. En effet, les travaux avaient débuté comme prévu, deux kiosques en bois ont été érigés et le lieu a été soigneusement nettoyé par les employés du parc communal. Cet espace permettra, selon les prévisions des élus locaux, aux familles de venir pour se divertir dans ce coin paradisiaque et prendre des crèmes, un café ou des boissons fraiches. Un coin de rencontres où les retraités viendront pour lire le journal, discuter entre eux sur la vie sociale et politique, enfin sur le sport et notre équipe nationale. Après achèvement des travaux et la visite de l’ex-wali à Ain Beida, il a été décidé de louer ces deux locaux de commerce à des particuliers, afin de meubler cet espace avant que la nature ne l’occupe. Deux ans sont passés et le jardin hostile est resté abandonné sans aucune activité commerciale, occupé par les drogués et les délinquants et chaque vendredi matin, un espace ornithologique pour les vendeurs d’oiseaux. D’autres kiosques ont été construits au niveau de la forêt urbaine, ‘’Snober’’, non loin du centre de sports de proximité (CSP), sis route de Constantine pour le même motif, un lieu de loisirs et de divertissement pour les familles et leurs enfants. Quelques mois après, tous les kiosques réceptionnés qui ont coûté les yeux de la tête ont été incendiés en plein jour avec préméditation par des inconnus, au vu et au su de tout le monde. Aujourd’hui, la capitale des Haracta ne possède ni un espace de loisirs, ni un parc d’attraction, ni encore moins des bassins d’initiation et de terrains de pétanque ; le seul cinéma existant “Tahar Ouatar ” est fermé depuis plus d’une année au public, ainsi que le musée communal, une ex-église datant de 1886. La population beidie, inquiète, exhorte M. le wali d’Oum El Bouaghi d’intervenir pour l’exploitation de ces espaces de divertissements (la forêt urbaine et le square Emir Khaled) avant la période estivale 2021, pour permette aux habitants de cette ancienne daïra de combler leur vide par la détente, la lecture, la contemplation et la méditation et où les potaches peuvent gambader en toute quiétude.