Si les prix des viandes rouges sont intouchables, le poulet à son tour a pris des ailes puisqu’il a été cédé, hier, à 520 DA le kilogramme, la sardine, quant à elle, a connu une hausse vertigineuse estimée à 900 DA. “Pour votre information, nous mangeons du poisson une fois tous les deux mois et à quel prix ?”, nous confie un universitaire d’Oum El-Bouaghi. Les consommateurs dont les salaires sont mièvres ne savent plus à quel saint se vouer pour subvenir aux besoins de leurs familles.
Seuls les produits de large consommation, subventionnés par l’Etat sont achetés par les citoyens. Par contre, les légumes secs à titre d’exemple, les gens ne les achètent plus à cause de leur pris jugés exorbitants. Les chaînes, composées de tout âge, se forment tôt le matin devant la CCLS, sise cité Murienne où des personnes modestes tentent d’arracher 1 kg de lentille ou de pois-chiches. L’atmosphère est désolante car elle nous rappelle amèrement les années 80 où des chaînes interminables se formaient devant les structures commerciales pour acheter de l’huile, du sucre et de la semoule… La disponibilité des produits dans les supérettes doit être continue et sans relâche. Seulement, les produits doivent être impérativement étiquetés pour éviter de duper les consommateurs. Cette opération doit s’effectuer sur d’autres produits de consommation, tels que les fruits et légumes dont les prix sont brûlants ces derniers jours à la capitale des Haracta. Les pommes, les poires et les bananes ont connu une hausse des prix poussant les pères de famille à les remplacer par les yaourts et les boissons gazeuses.
La DCW d’Oum El-Bouaghi et ses brigades de la qualité et pratiques commerciales ne cessent d’avorter des ventes de viandes rouge et blanche avariées et la saisie de produits périmés à travers les 12 daïras. S’ajoutant à cela, les brigades mixtes composées des cadres de la direction du Commerce et des Services de sécurité qui luttent sans relâche contre le non-affichage des prix, la non-facturation, les intoxications alimentaires et les pratiques illicites d’une activité sans registre de commerce.
Les consommateurs peuvent à travers le numéro vert de la DCW de dénoncer et signaler tout dépassement sur le marché par un épicier, grossiste, marchand de légumes et fruits, etc…
Par : Chaffai Chawki