Par : R.C
Le président de l’Assemblée populaire communale (APC) d’Ain Babouche (wilaya d’Oum El Bouaghi), Lazhar Tiab, a été trouvé jeudi mort, dans son bureau.
La victime portait des traces de brûlures, selon une source sécuritaire qui n’a pas précisé la cause du décès. “Il pourrait s’agir d’un acte criminel ou d’un suicide”, selon la même source qui a relevé que l’enquête est en cours.
De son côté, la protection civile a indiqué dans un communiqué que ses éléments de l’unité d’Ain Babouche ont évacué vers la morgue de l’hôpital Mohamed Boudiaf du chef-lieu de wilaya, le cadavre de la victime âgée de 58 ans, trouvée inanimée dans son bureau et atteinte de brûlures de “troisième degré” au niveau du visage et de la poitrine.
Les éléments de la police scientifique se sont rendus sur le lieu du drame pour enquêter sur les causes du décès. Par ailleurs, le parquet de la République, près le tribunal d’Oum El Bouaghi a ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire approfondie pour déterminer les circonstances de la découverte du corps sans vie du défunt, indique jeudi un communiqué du parquet.
“Conformément aux dispositions de l’article 11 du code de procédure pénale, et, dans le but d’éclairer l’opinion publique sur les conditions de découverte du corps sans vie du dénommé L.T, président de l’APC d’Ain Babouche, les services de la police judiciaire de la Sûreté de daïra d’Ain Babouche ont reçu, en date du 25 février aux environs de 8.00h, un appel téléphonique faisant état d’un corps sans vie calciné dans le bureau du maire d’Ain Babouche”, précise le communiqué du parquet.
“Saisis, nous nous sommes immédiatement déplacés en compagnie de la police judiciaire compétente et avons constaté, en présence de la police scientifique, le corps et pris les mesures juridiques et techniques nécessaires”, a ajouté la même source.
Le parquet de la République a ordonné, par la suite, une autopsie du corps pour déterminer les causes du décès et l’ouverture d’une enquête préliminaire approfondie pour déterminer ses circonstances.
Rappelons que la Protection civile avait indiqué dans un communiqué que les éléments de l’unité d’Ain Babouche ont évacué vers la morgue de l’hôpital Mohamed Boudiaf du chef-lieu de wilaya, le cadavre de la victime, âgée de 58 ans, retrouvée inanimée dans son bureau et atteinte de brûlures de “troisième degré” au niveau du visage et de la poitrine.
La population sous le choc
Jusqu’à hier après-midi, aucune autre information supplémentaire n’est venue étayer les déclarations émanant de la même APC et qui ont fait le buzz sur les réseaux sociaux. En effet, dans une vidéo intensément relayée sur le net, un élu dont l’identité n’a pas été précisée, porte de graves accusations à l’encontre du Wali d’Oum El Bouaghi, qui aurait eu, selon ses dires, une altercation avec le défunt maire suite au refus de ce dernier de cautionner une liste de bénéficiaires de logements sociaux. Qui d’un élu local ou d’un administratif est le plus à même de justifier l’octroi ou pas d’un logement social ?
Selon le même orateur, le wali aurait menacé d’emprisonner le maire, s’il venait à ne pas ‘’obéir’’ et signer la liste de la discorde. Cette déclaration d’un élu le jour même de la découverte du corps sans vie de son collègue, orientera-t-elle l’enquête vers la thèse du suicide ?
Il est trop tôt de répondre à cette question tant que l’enquête diligentée par les services de police n’a pas encore livrée ses conclusions.
Cela étant, ce drame qui vient de frapper une localité classée parmi les zones d’ombre de la wilaya a provoqué un choc parmi la population qui exige des explications et des sanctions exemplaires contre le ‘’présumé coupable’’ d’avoir provoqué la mort tragique d’un des leurs. Ainsi, une autre vidéo est venue hier après-midi montrer que la colère est montée de plusieurs crans dans la localité. En effet, des dizaines de citoyens se sont rassemblés pour porter à leur tour des accusations à l’encontre du wali qu’ils tiennent pour responsable de la mort de leur maire. Ils exigent également des autorités centrales, le départ de l’actuel wali. Les ingrédients d’une révolte sont tangibles dans cette région calme mais rebelle. A charge aux autorités centrales de désamorcer la crise en urgence. Affaire à suivre