Par : Hamid Baali
C’est une journée ensoleillée qui a caractérisé, ce mardi 20 juillet, la grande fête religieuse et a permis aux Guelmois de la célébrer dans d’excellentes conditions. Tôt dans la matinée, les fidèles ont rallié les mosquées et ont accompli dans la ferveur la prière de l’Aïd. Dès leur sortie, ils se sont congratulés car c’est la fête du pardon, de la foi, de la piété et de la réconciliation. Le protocolaire sanitaire a été observé dans le cadre de la lutte anti-Covid 19. Les cimetières étaient envahis par des familles, parfois venues d’autres horizons, qui saisissent cette opportunité pour se recueillir sur les tombes de leurs proches. Toutefois, il faut souligner que la population accorde un intérêt particulier au sacrifice du mouton, puisque tous les membres de la famille y assistent. Comme le veut la tradition, la maîtresse de maison s’attelle à découper en menus morceaux la fressure et certains abats pour s’adonner aux incontournables grillades qu’elle sert à toute la maisonnée, accompagnées d’huile d’olive, de harissa, de galette croustillante et de sodas. Après ce délicieux déjeuner, elle prépare la fameuse “osbana ” et le ” bouzelouf ” qui feront office de dîner, car ces plats ancestraux sont très appréciés. Dans l’après-midi, les enfants revêtent leurs plus beaux atours et investissent les rues en groupes pour se rendre à la fête foraine, se promener et “récolter” leurs étrennes, à savoir des billets de banque et des pièces de monnaie. Les familles se rendent visite pour l’échange de vœux. Les parents et les grands-parents sont particulièrement privilégiés, car c’est un respect auquel ils ont droit. Comme à l’accoutumée, les éboueurs du chef-lieu de wilaya sont mobilisés le premier jour de l’Aïd El-Adha, qu’ils ne passent pas en famille, pour se consacrer au ramassage des ordures ménagères, des déchets des bergeries occasionnelles, des bottes de foin…etc. Des équipes d’ouvriers communaux sillonnent tous les secteurs de la ville, pour asperger de chaux les mares de sang, lieux de sacrifice des moutons, pour prévenir d’éventuels aléas. Ces sacrifices sont éloquents, car la ville a retrouvé sa propreté, et les citoyens évoluent dans un environnement décent. Il faut saluer également les responsables de l’Algérienne des eaux (ADE), qui ont emmagasiné de grandes quantités dans les châteaux d’eau pour offrir une satisfaisante plage horaire, permettant aux ménagères d’accomplir leurs tâches dans de bonnes conditions.