Par : Amar Ait Bara
C’est la saignée, après le ramadhan, c’est l’Aïd El Fitr et, deux mois après, c’est l’Aïd El Adha, qui arrive avec les dépenses et les conséquences qui en découlent. Et en septembre prochain, ce sera également la rentrée scolaire et l’achat de nouveaux vêtements et fournitures scolaires, en plus des autres frais à payer. Les citoyens aux bourses limitées ne peuvent pas se permettre ce sacrifice et ces derniers doivent se sacrifier pour l’acheter. Cependant certains pères de familles préfèrent acheter de la viande et s’abstenir de commettre d’aussi grandes dépenses en ces temps de vaches maigres. Dans les souks de vente de bestiaux, les prix différent et entre ceux de Berrahal, El Hadjar et Ain Berda, on peut économiser au moins 5000 dinars, car le produit est abondant. Il ne faut oublier que le sacrifice de l’Aïd induit d’autres dépenses indispensables d’ailleurs tels que les légumes, charbons, limonades, jus et la liste est longue et demande beaucoup d’argent. Durant les années précédentes, les associations activaient et arrivaient à réunir des moutons au profit des orphelins et des chômeurs, aujourd’hui cette culture a disparue. Au niveau des différents points de vente, les souks et marchés aux bestiaux celui qui possède moins de 40.000 dinars ne pourra jamais fêter l’Aïd décemment. Le citoyen vit une période difficile et ne sait plus où donner de la tête à cause de plusieurs crises, économique, sanitaire et sociale. Certaines entreprises ont signé des conventions avec des maquignons pour acquérir des moutons à crédit ou par payement par facilités pour les travailleurs. Les citoyens dans le besoin sont hantés et irrités par cette fête religieuse qu’ils n’arriveront jamais à assumer convenablement avec une situation aussi déplorable financièrement.