L’annexe de l’ADE de la ville d’Ain Beida est incapable, aujourd’hui, de réparer une modeste panne ou une simple cassure au niveau du réseau d’AEP par manque de moyens. Un seul rétrochargeur non fonctionnel depuis des mois pour une population dépassant les 300.000 âmes et un personnel réduit pour intervenir en cas de besoin. Nous avons appris d’une source sûre que des locataires de la cité des 150 logements route de Khenchela ont cotisé pour réparer leur propre réseau d’AEP en l’absence des responsables locaux de cette institution commerciale étatique.
Dans cette grande daïra de la wilaya d’Oum El-Bouaghi, les pertes d’eau potable sont énormes à travers plusieurs cités qui sont déversées en déperdition dans les égouts, provoquant ainsi l’ire des riverains et en particulier la société civile.
Durant les coupures inopinées d’eau, aucun camion-citerne de l’ADE n’alimente les foyers se trouvant dans le carré du liquide vital, ni encore moins l’APC qui fait la sourde oreille… Et si l’équipe de maintenance intervient pour réparer la panne en question, sachez qu’un morceau de caoutchouc (pneu) et du fil de fer (bricolage) suffiront pour calmer la frénésie des locataires. Mais, après un, deux ou trois jours, l’eau inondera la cité comme avant.
La gestion de l’eau à la capitale des Haracta est aléatoire. Car, si des cités sont alimentées régulièrement. D’autres, attendent leur tour d’approvisionnement dans vingt jours et même plus.
Le supplice infligé à toute la population Beidie perdure depuis, sans pour autant trouver une solution pour alimenter équitablement toute la ville. Les pères de famille, pour éviter la soif et le manque d’eau, ont triplé leur capacité en eau (3 citernes à 1000 m3) pour faire face aux coupures inattendues. L’on se demande que si la direction de l’Hydraulique a installé dans les hauteurs de la cité Bouakouz un réservoir d’une capacité de 20.000 m3, pourquoi la crise d’eau persiste encore et encore?
Par : Chaffai Chawki