Par : R.C
Accusé d’avoir falsifié des documents administratifs, l’ex-maire d’Annaba, Farid Merabet, comparaissait, hier en appel, aux côtés d’un autre justiciable répondant aux initiales de M. M., devant le juge de la cour d’Annaba. Le procureur de la République a requis « l’application de la loi » ; une formule souvent utilisée par les procureurs quand ils estiment que l’accusé est innocent. Le verdict dans cette affaire sera rendu public ce dimanche 6 juin.
C’est suite à une plainte déposée par un citoyen, répondant aux initiales de A. Z., contre son voisin M.M. que l’ancien édile communal s’est retrouvé accusé de falsification de documents administratifs. Les faits remontent au 27 septembre 2020, lorsque A. Z. a déposé plainte contre son voisin qui réalisait des travaux d’agrandissement de sa bâtisse construite en rez-de-chaussée afin d’en faire une habitation en R+3. Le procès en appel, initialement programmé pour le 14 mars 2021, a été reporté pour le 18 avril, puis le 16 mai, avant de passer finalement hier dimanche. « Mon client a introduit une demande afin de réaliser des travaux d’agrandissement et d’extension au niveau du guichet unique de l’APC d’Annaba. Le dossier a été traité par la direction de l’urbanisme, où la commission a décidé à l’unanimité d’octroyer un certificat d’urbanisme établi en 2016, conformément au nouveau plan d’occupation du sol (POS). Le guichet unique de l’APC a par la suite donné son accord avant que le maire ne signe le permis de construire », a expliqué, lors de l’audience, l’avocat de M. M., avant d’affirmer que le plaignant a intenté à son client une dizaine d’affaires au niveau de la chambre foncière, près le tribunal d’Annaba. Mais M. M. a remporté tous les procès. Ce serait pour cette raison qu’il a décidé de porter plainte au tribunal correctionnel contre M. M. ainsi que l’ex-maire et la présidente de la commission de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire de l’époque. L’affaire a été jugée en première instance au tribunal d’El Hadjar, compte tenue de la fonction qu’occupait M. Farid Merabet en ce temps-là. L’ensemble des accusés avait bénéficié de la relaxe, prononcée par le magistrat le 31 décembre 2020.