Le décès prématuré de Yahia Naaman a plongé toute une communauté dans la tristesse et la consternation. Ce jeune ouvrier, employé par la Société de production de mécanique et de chaudronnerie (ENCC), filiale du groupe des Industries Métallurgiques & Sidérurgiques IMETAL, a perdu la vie dans un tragique accident survenu, hier, au complexe sidérurgique d’El Hadjar. Alors qu’il s’attelait à souder le plafond de l’Unité où il travaillait, une chute fatale de 30 mètres l’a emporté.
Yahia Naaman faisait partie de l’équipe de SMIND, une unité spécialisée dans le Montage et la Maintenance Industriels au sein de l’ENCC, et il résidait dans la paisible commune de Sidi Amar.
Cette perte incommensurable soulève des interrogations profondes sur les normes de sécurité au sein de ladite entreprise, mais également à l’échelle nationale. Les statistiques alarmantes de la Caisse Nationale des Assurances Sociales des Travailleurs Salariés (CNAS), avec ses 42.946 déclarations d’accidents de travail en 2022, ne représentent que la pointe de l’iceberg. De nombreux incidents demeurent sous le voile de la dissimulation, particulièrement dans le secteur privé, où la peur de perdre son gagne-pain ou d’être contraint au silence, pèse lourdement sur les travailleurs.
Face à cette tragédie, l’urgence de renforcer les mesures de sécurité dans tous les environnements professionnels est plus que primordiale du fait qu’il y va de la vie humaine.
La protection adéquate de chaque travailleur doit être une priorité absolue. Les autorités concernées sont donc appelées à déterminer les circonstances exactes de ce tragique accident professionnel et à élaborer des stratégies préventives efficaces pour éviter de futures pertes humaines.
Par : Mahdi AMA