Par : Hamid Baali
A l’instar de toutes les régions du territoire national, la wilaya de Guelma a subi de plein fouet les retombées du coronavirus qui a bousculé et pénalisé la qualité de vie de la population, condamnée à endurer de drastiques restrictions sanitaires édictées par les pouvoirs publics afin d’endiguer cette terrible pandémie qui a causé tant de pertes humaines. Durant presqu’une année, un confinement sanitaire avait été imposé à l’ensemble des citoyens, à savoir établissements scolaires et universitaires fermés depuis la mi-mars à début novembre 2020, tous les commerces avaient baissé les rideaux, exceptés ceux versés dans l’alimentation générale, les fruits et légumes, les viandes rouges et blanches et les boulangeries. Le port de la bavette était obligatoire et chacun devait observer les restrictions sanitaires, gestes barrières, distanciation physique et surtout se laver les mains plusieurs fois par jour. Les transports urbains, de voyageurs intra et hors wilaya étaient gelés, ainsi que les liaisons aériennes et maritimes avec les pays étrangers. Le couvre-feu imposé par le gouvernement a été observé par tout un chacun qui se devait d’être vigilant et discipliné.
En toute objectivité, d’aucuns conserveront ces journées noires au cours desquelles le hululement des sirènes des ambulances escortées par les véhicules des services de sécurité créaient un climat de panique et de désespoir auprès des citoyens qui apprenaient quotidiennement la disparition de parents, amis, voisins et proches emportés par cette épidémie effroyable. Les enterrements se déroulaient dans un carré mitoyen du cimetière central d’Oued-Maiz, selon un protocole sévère où seuls les services de sécurité, de la Protection civile, de la santé et les fossoyeurs étaient présents. La wilaya de Guelma avait versé un lourd tribut humain, car tant de familles ont été endeuillées. Des cas de suicides, de dépressions nerveuses et de maladies mentales ont été relevés ces derniers mois. Ce sont surtout les enfants qui ont pâti de ces sévères restrictions.
Notre pays a franchi ce mauvais cap et le nombre de contaminations a dégringolé de manière substantielle puisque les hôpitaux fonctionnent désormais dans des conditions normales. Actuellement, seuls quelques cas sont enregistrés et les guérisons sont nombreuses. Les dernières mesures d’allégement du confinement sanitaire prises par le Premier ministre et applicables depuis le 15 février 2021, ont été accueillies avec soulagement par les restaurateurs, cafetiers, hôteliers…etc, qui sont autorisés à fonctionner et à servir à table leur clientèle. Nous avons effectué ce mercredi 17 février une virée dans les principaux quartiers du chef-lieu de wilaya et nous avons constaté de visu que les établissements commerciaux accueillant du public sont fréquentés par leurs clients habituels et ce sont particulièrement les seniors et les retraités qui sont attablés devant une tasse de café, un verre de thé à la menthe, un soda qui sont ravis. A cet égard, Ammi Kaddour, un débonnaire septuagénaire, nous déclare : ” Ouf ! Nous avons repris nos anciennes habitudes et nous nous retrouvons dans une ambiance conviviale ! Toutefois, il ne faut pas baisser la garde et nous devons poursuivre les consignes sanitaires et surtout le port obligatoire de la bavette. Dieu merci ! Nous avons été disciplinés et le mauvais cap est dépassé ! “. Les restaurants, gargotes, pizzerias, marchands de grillades, brochettes, merguez ont fait peau neuve et ont ouvert leurs portes en se conformant au respect du protocole sanitaire. Les commerçants ont repris espoir et ils s’attellent à servir des familles, des couples et des jeunes gens qui prennent leurs repas dans une ambiance inégalée. Abbès, propriétaire d’un fast-food implanté boulevard Souidani Boudjemaâ, au centre-ville, affiche sa satisfaction : ” Les pouvoirs publics ont maîtrisé cette pandémie et cela nous a permis de reprendre nos activités interrompues pendant des mois. Nous avons frôlé la faillite mais grâce à la formule ” commande à emporter “, nous avons tiré notre épingle de ces moments difficiles ! “. La vie a repris son cours normal et il est primordial de ne pas baisser la garde car le danger est toujours à craindre ! De toute évidence, il nous appartient de féliciter et de remercier chaleureusement le personnel soignant, médecins et paramédicaux, les services de sécurité, de la Protection civile et tous les bénévoles qui ont apporté leur précieuse contribution pour sauver notre pays de cette terrible crise sanitaire.