Par : PRP B. Naamane
Dans cet entretien, le candidat à la législature le professeur Abdelaziz Ayadi, président régional et vice-président national du conseil de l’ordre des médecins qui occupe aussi les fonctions de coordinateur de la wilaya d’Annaba du parti Talaie El Hourriet (l’avant-garde des libertés) explique les axes principaux de son programme électoral et tente de convaincre les électeurs de choisir la liste de Talaie El Hourriet.
Votre parti a, depuis sa création, boycotté les échéances électorales législatives et locales. Qu’est-ce qui vous a poussé à participer cette fois-ci ?
Nous n’avons pas changé de ligne directrice. C’est-à-dire nous sommes un parti d’opposition. Un parti qui a été créé en 2015, nous somme dans l’opposition depuis 2003. Nous avons toujours été contre ce qui est qualifié désormais de « îssaba », nous avons mené une bataille mais malheureusement l’argent, le trafic et l’influence ont fait que nous devions créer un parti. Nous l’avons créé tout en restant dans l’opposition. Dès qu’on a eu l’agrément en 2016 nous avons refusé d’aller aux législatives de 2017. Nous avons boycotté ces législative car nous savions que ça allait être trafiqué. Il a fallu qu’il y ait cet évènement important en Algérie, le soulèvement populaire qu’on appelle communément « le Hirak » et j’étais parmi les premiers à rédiger une ordonnance à l’époque disant que M. Bouteflika ne devait pas aller au cinquième mandat. Nous somme restés dans cette opposition et, bien-entendu, nous somme de l’égalité, de la liberté des uns et des autres. Notre ligne directrice stipule qu’on veut sauver cette Algérie, on veut aller de l’avant dans cette Algérie. Après avoir tenu les élections présidentielles, il y a eu la nouvelle constitution et le corps électoral a été convoqué pour les législatives. Nous avons été heureux d’aller vers les élections car nous étions contre la « îssaba », mais nous n’étions pas contre l’Etat. Aujourd’hui on ne va pas dans l’opposition pour être dans l’opposition, l’Etat commence à revoir clairement les choses. Maintenant c’est l’autorité nationale des élections qui contrôle, il n’y aura ni maires, ni walis, ni secrétaires généraux qui vont contrôler les élections. C’est pour cela que nous sommes rentrés aux législatives.
Sur quels critères avez-vous établi votre liste électorale ?
Nous sommes entrés avec 1026 signatures pour Annaba, notre liste a été totalement retenue. On a choisi les universitaires, car nous allons vers un parlement légiférant, donc les candidats doivent être politisés mais aussi en ayant un savoir intellectuel. C’est un mélange d’intellectuels. Nous avons choisi, à titre d’exemple, un notaire, une avocate, une ingénieure d’Etat, un architecte et une technicienne en informatique. C’est un assemblage d’intellectuels ayant un bagage politique. C’est pour cela que notre liste avait été acceptée d’emblée.
Quelle valeur-ajoutée apportera votre liste à la wilaya d’Annaba ?
Nous travaillons pour construire un Etat de droits dans lequel la liberté de la presse, la liberté de la justice et la citoyenneté sont garanties. Pour ma part, je veux faire quelque chose pour Annaba, ma wilaya. Cette ville se dégrade de jour en jour, on voit par exemple l’urbanisme sauvage qui règne et l’état catastrophique des routes. Je me demande comment la quatrième ville du pays n’a même pas de tramway alors que le budget y était. Dans cette grande ville avec ses 12 communes, les gens souffrent toujours pour se déplacer. Je combattrai pour que la ville d’Annaba ait ce moyen de transports. Je combattrai pour cette ville, je serai à l’écoute de mes concitoyens pour essayer de résoudre leurs problèmes car il y a une véritable crise que ce soit sur les plans : social, médical, économique, urbanistique et touristique.
Combien de sièges parlementaires espérez-vous décrocher à Annaba ?
Annaba compte 490 candidats et 7 sièges, si les gens croient en nous, on pourrait décrocher facilement 2 sièges. Car cette liste c’est une liste de jeunes, d’intellectuels, de gens qui n’ont aucun rapport avec l’argent sale, y compris moi-même. Je pense que nous pouvons aller de l’avant. Et si la population nous fait confiance, elle votera pour nous et nous serons là pour lui rendre ce qu’elle a fait pour nous. Nous serons là pour la prendre en charge.
Qu’avez-vous programmé pour votre campagne électorale ?
Nous avons programmé deux meetings, un à la commune d’El Hadjar et un autre qui aura lieu au cours des premiers jours du mois prochain à la commune d’Annaba et qui sera dirigé par le président du parti. Nous allons nous rapprocher des habitants des 12 communes de la wilaya, en commençant par El Hadjar, Ain Berda, Chorfa, El Eulma et Berrahal.