Par : Adem Allaeddine
Les services de contrôle, accompagnés par les éléments de la police urbaine du 10ème arrondissement, ont procédé, jeudi dernier, à la saisie, au niveau des marchés du centre-ville, de 2 tonnes de poissons et de viande blanche impropres à la consommation, lit-on dans le communiqué de la cellule de communication et des affaires publiques de la Sûreté de wilaya. Cette opération a remis sur le tapis le problème relatif à l’abattage clandestin qui a pris, ces dernières années, des proportions alarmantes. Ils sont effectivement de plus en plus nombreux ces abattoirs clandestins qui échappent, faut-il le reconnaitre, au contrôle des services vétérinaires de la wilaya et de ceux de la DCP, entre autres. Un problème que certains ont tendance à banaliser. Pour preuve, les propriétaires de ces abattoirs « illégaux » continuent de commercialiser leurs viandes au vu et au su de tout le monde. Il suffit, d’ailleurs, de faire une virée du côté du marché couvert de Daksi, à titre indicatif, pour se rendre compte de la gravité de la situation. De la viande bovine, notamment, qui n’est surtout pas estampillée, cédée à des prix dérisoires. Quant à la viande hachée, elle est vendue à des prix quatre fois moins chère que chez les bouchers de la ville. Idem pour la volaille. Des poulets égorgés et déplumés dans des conditions d’hygiène, le moins que l’on puisse dire, ahurissantes. Et le hic dans cette histoire d’abattage clandestin, c’est que le citoyen continue d’acheter ou plutôt de consommer une viande dont l’origine est plus que douteuse. Et ce n’est certainement pas une simple opération de contrôle de routine suivie d’un P.V de fermeture d’un mois, et même plus, qui va régler, à notre humble avis, le problème de ces abattoirs clandestins qui poussent comme des champignons, selon les dires d’un cadre de la direction du commerce. Ce dernier qui reconnait que la situation est vraiment préoccupante, estime tout de même que la solution à cette problématique existe toujours. Elle consiste, selon lui, à multiplier, d’une part les opérations de contrôle, et d’autre part à prendre des mesures plus fermes, en termes de sanctions, contre ces énergumènes qui ne se soucient guère ni des conditions d’hygiène, ni des conséquences de leur activité illégale sur la santé du citoyen. Celui-ci a lui aussi, certainement, sa part de responsabilité dans la chaine de commercialisation de ces viandes d’origine douteuse. Pour rappel, la quantité de viande et de poissons saisie a été détruite par une brigade mixte.