Par : Ait Bara Amar
Malgré la production saharienne de la pomme de terre, les spéculateurs maffieux n’ont pas hésité à augmenter le prix de la pomme de terre. Ces derniers détiennent le monopole de la pomme de terre et tous les créneaux porteurs pour saigner les citoyens et ceci en l’absence de l’Etat qui laisse faire. Aucun contrôle n’est effectué, aucun effort n’est fourni pour arrêter ce massacre dont la seule victime est le pauvre citoyen. En effet, chaque pénurie d’un produit découle directement sur une augmentation de son prix après sa réapparition sur le marché. Alors que l’Etat doit s’imposer en inondant le marché suivant la loi de l’offre et de la demande comme solution palliative pour parer à d’éventuelles spéculations. Les commerçants de l’informel avec des camions proposent à la criée, la pomme de terre à 400 dinars les 5 kilos. Ils refusent d’afficher le prix de ce tubercule, évitant les 80 dinars/kilo, alors qu’il y à peine une semaine, il coûtait à peine 50 dinars. Mieux encore, au niveau du marché d’El Bouni, sur les camions en file, le prix de la pomme de terre était à 33 dinars seulement. Cette augmentation subite du produit des pauvres est inexplicable et pousse les gens à des supputations dont les détaillants sont des victimes. Sauf que d’autres pères de familles accusent directement les cultivateurs complices dans l’augmentation. Selon un citoyen, le manège est simple et l’itinéraire de la pomme de terre était clair, il passait du cultivateur aux grossistes, aux détaillants jusqu’aux clients. Maintenant celui-ci a changé de cap, il transite par au moins 5 étapes dont les chambres froides et les mandataires et chacun en profite pour prendre sa marge bénéficiaire. Dans un passé récent, les cultivateurs procédaient par une autre méthode pour maintenir les prix de la pomme de terre, ils déversaient leur production au bord des chaussées.
Idem pour les pêcheurs dont certains jettent le poisson par-dessus bord pour stabiliser les prix, alors que certains ont obtenu des prêts bancaires de l’Etat. Ainsi, l’huile de table a également disparu des étalages et manque cruellement ; selon les détaillants, la DCP a exigée à ces derniers les factures d’achat. Par peur d’être saisis, les commerçants détaillants s’abstiennent de s’approvisionner en ce produit et éviter ainsi d’avoir des démêlées avec la justice. La disponibilité des produits de large consommation en abondance est l’unique solution pour mettre fin à la spéculation et à la souffrance des citoyens qui ne savent plus à quel saint se vouer devant cette cherté. Il faut également s’attendre à l’augmentation du prix du poulet qui a déjà atteint 260 dinars le kilo, alors qu’il était cédé à 190 dinars. A la veille du ramadhan, personne ne sait à quoi s’attendre sachant que la période est propice pour l’arnaque et les augmentations des prix tous azimuts. Certains commercants malhonnêtes et spéculateurs, avides de gains faciles crucifient les pauvres citoyens aux bourses limitées, dont certains n’arrivent pas à joindre les deux bouts avec un salaire atteignant à peine le SMIG. Et comme à l’accoutumée, à l’orée de chaque fête religieuse ou évènement dont le ramadhan, les prix flambent de manière à susciter de nombreuses interrogations. Ainsi, le poulet qui coûtait 210 dinars le kilo, atteint aujourd’hui les 320 dinars, ceci présage d’un ramadhan brûlant en matière d’augmentations des prix et de spéculation à tous les niveaux.