Comme à l’accoutumée, ils ont encore démontré, la veille du Ramadhan, qu’ils ne cesseront jamais leurs pratiques spéculatives. Ce sont ces commerçants indélicats qui poussent comme des champignons. Un tour d’horizon, un tout petit tour, au niveau de quelques marchés de la ville nous a été suffisant pour dire et conclure, à la fois, que le Ramadhan de l’année en cours, sera encore une fois, le mois de tous les sacrifices.
Un qualificatif que tout le monde partage. Bien entendu, il sera pour d’autres le mois des grandes affaires. Les malheurs des uns font le bonheur des autres, a tenu à rétorquer un père de famille rencontré au marché couvert Boumezou, sis au centre-ville. C’est l’anarchie totale qui règne dans cet espace commercial. En dépit des conditions d’hygiène lamentables, le citoyen continue de s’approvisionner de ce marché. Déjà habitué à voir les prix prendre de l’altitude durant les fêtes religieuses, il est encore une fois pris en otage par ces spéculateurs d’un mois.
Ces derniers vont revenir certainement dans d’autres circonstances. Si on va se référer à un simple calcul et, pour un salarié qui touche juste le SNMG, salaire national minimum garanti, voire plus, il lui faut sans doute le triple de son salaire afin qu’il puisse remplir son couffin. Une véritable problématique à laquelle sont confrontés de nombreux salariés. Devant une descente aux enfers du pouvoir d’achat, nous sommes en droit de nous interroger comment ce salarié va terminer ce mois de la « Rahma ».
La saignée des prix ne fait que commencer. La viande rouge, à la fois ovine et bovine, est toujours inaccessible pour les bourses dites moyennes. Et, devant une situation qui s’est installée confortablement dans les « traditions » d’une société, le citoyen lambda se demande aujourd’hui s’il aura pour longtemps cette force pour subir les effets de cette flambée des prix.
Par : A.A