Par : Amar Ait Bara
Après les chaines chez les vendeurs de gâteaux et Zlabia, en ce début du mois sacré, ce n’est pas encore fini et c’est maintenant au tour des marchands d’habits de connaitre la même ferveur, mais à l’occasion de l’Aïd el Fitr. Les chaines n’en finissent pas devant les marchands de gâteaux et chez les marchands d’habits et de souliers. En effet, la ville est étouffante et inaccessible, avec toutes les conséquences qui en découlent, vols à la sauvette et à la tire ainsi que les agressions que doivent subir les citoyens quotidiennement.
Déjà que la ville de Annaba est enclavée et où les entrées et les sorties sont les mêmes pour rentrer ou sortir. Au niveau du centre-ville, toutes les grandes artères sont bloquées et la circulation est dense, à tel point que pour faire une rue ou avenue, on mettra une heure ou parfois plus et on risque de ne pas la faire, à l’exemple de la rue Larbi Tébessi. En effet, au niveau de cette rue, le passage même à pieds est quasiment impossible, les trottoirs sont squattés, idem pour les chaussées où les trabendistes exposent leurs habits, quant aux trottoirs, des véhicules sont stationnés de part et d’autre et ceci dès la matinée. Certains automobilistes et commerçants se réservent des places de stationnement aux premières heures et ceci est valable pour tous les boulevards de la ville. Au niveau du boulevard Tarek Ibn Zied, c’est le même climat qui règne malgré le stationnement en permanence d’un fourgon de police ; ceci n’a pas dissuadé les marchands de l’informel de sévir d’une manière anarchique. A la rue Emir Abdelkader, les commerçant qui exercent dans l’illégal en font autant et ne sont nullement inquiétés, ils exercent par la force qui, en principe, doit revenir à la loi. C’est l’insécurité qui règne en maitre au niveau de ces grandes artères de jour comme de nuit et parfois ce sont des rixes et des bagarres entre clans qui éclatent. La nuit, la ville grouille de monde et les agressions et les vols de portables se multiplient également et personne n’est épargnée, même certains citoyens venus des wilayas limitrophes pour faire du shopping en font les frais. Alors que certains citadins, en personnes averties et civiques, par précaution renoncent de déambuler dans les rues où l’éclairage public fait défaut pour éviter de se faire lyncher par des jeunes sous l’emprise de la drogue. Tout un chacun espère qu’après la période du ramadhan, Annaba retrouvera sa quiétude d’antan, en attendant l’ouverture de la saison estivale et les plages aux estivants, et là, c’est la transhumance !