Par : B. N
C’est une véritable opacité qui règne dans l’affaire du projet des 650 logements LPA. Le manque d’informations a fait que les souscripteurs soient contraints de sortir avec diverses hypothèses expliquant la situation étrange dans laquelle ils se trouvent.
En effet, il y a de cela une semaine, plusieurs concernés se sont déplacés au niveau du terrain qui abrite le projet, ces derniers ont découvert qu’un chantier est déjà ouvert. N’ayant aucune idée de l’origine de ce bureau, dernièrement installé sur le terrain, les souscripteurs se sont rapprochés du chef de projet qui leur a fait savoir qu’il relève de l’entreprise Karatas. Les souscripteurs n’ont toujours pas confirmé les propos du concerné et ne savent pas où se diriger pour se procurer une information crédible et correcte. Une réunion sera tenue la semaine prochaine entre quelques souscripteurs et ce chef de projet pour que ce dernier leurs fasse part de tous les documents nécessaires prouvant qu’il s’agit bel et bien d’un représentant de l’entreprise turque Karatas. Cependant, la présence de l’installation de ce chantier ne peut qu’être une bonne nouvelle pour les souscripteurs « Nous ne sommes pas concernés par la partie qui va réaliser nos logements, si ce chef de projet prouve qu’il est réellement capable de finaliser le projet, qu’il le fasse, nous ne serons pas contre » témoigne un souscripteur.
En absence des représentants officiels et, jusqu’à ce jour, ils n’ont aucune idée de l’avancement de l’affaire au niveau du conseil de l’Etat. L’entreprise en question avait été désignée en 2014 par les autorités de la wilaya d’Annaba pour la construction dudit projet avec un échéancier de 36 mois. Les souscripteurs ont réglé leurs obligations financières en versant ainsi une somme d’argent estimée à 60 milliards de centimes dans les comptes de l’entreprise en question. Mais, après 6 ans d’attente et de souffrance, le taux d’avancement des travaux au niveau du site de Berka Zarga n’a pas dépassé les 32 %. Quelques années après le lancement du projet, le contrat de la construction avec Karatas avait été résilié par la justice pour le non-respect de ses engagements envers les bénéficiaires mais, pour le grand malheur de ces derniers, l’ex-wali d’Annaba, Toufik Mezhoud, avait décidé, l’année passée de remettre le projet entre les mains des « escrocs ». L’accord exigeait la finition des travaux dans une période de 24 mois.