Hier, s’est tenue au niveau de l’hôtel Seybouse, la conférence de presse destinée à annoncer officiellement la sélection et les grandes lignes de la 4ème édition du Festival du film méditerranéen, qui se tiendra du 24 au 30 avril à Annaba.
L’évènement a, naturellement, réuni la presse nationale, mais aussi des cinéphiles avides de cinéma de qualité, qui n’ont pas hésité à faire le déplacement pour rencontrer les organisateurs, et anticiper cet évènement vraisemblablement très attendu à Annaba.
Au terme de cette conférence, les pronostics sont on ne peut plus positifs pour cette édition, et c’est en majeure partie grâce à une organisation qui paraît être sans failles pour l’instant.
Dans les coulisses de cette édition, on retrouve des professionnels de la communication qui, au-delà du fait d’exercer leurs métiers, sont en train de vivre leurs passions à temps plein depuis des mois. Mohammed Allal et Hana Menasria, journalistes culturels de longue date ont endossé les rôles de Commissaire du festival et de Responsable de la communication.
L’acteur Hacene Kechache, qu’on ne présente plus, est, lui, à la tête de la direction artistique du festival.
On retrouve également les enfants d’Annaba pour cette édition :
Zinnedine Saadi est à la tête du bureau d’Annaba, tandis qu’Abderrahmane Harrat se charge de la coordination.
Rappelons qu’Abderahmane Harrat est le réalisateur de 3 films et lauréat de plus de 15 prix nationaux et internationaux. Il est aujourd’hui le «film maker» de l’équipe nationale algérienne de football et du club de football «Al Nasr» en Arabie Saoudite.
On retrouve également Samir Ziane AKA, «Mister X» sur les réseaux sociaux, dans la direction logistique.
Pour cette édition qui se caractérise par des organisateurs aussi jeunes qu’impliqués dans l’actualité culturelle nationale, les standards ont été revus à la hausse. Le Commissaire du festival, Mohamed Allal, l’a confié : «Nous avons travaillé d’arrache-pied pour offrir au public une expérience de qualité inédite à la hauteur des plus grands festivals».
Pas question, donc, d’aller sur les sentiers battus. On se compare volontiers aux plus grands festivals internationaux, et on n’hésite pas à introduire les derniers concepts observés durant le festival de Cannes ou au festival d’El Gouna.
Important «highlight» donc, pour les ateliers et les mastersclass, qui profiteront directement au public et aux passionnés des métiers du cinéma. Ces concepts vont permettre aux amateurs et aux professionnels d’aller au plus près des personnalités et de partager leurs expériences, à condition de ne pas oublier de s’inscrire sur la plateforme en ligne créée à cet effet.
Cette démarche, à elle seule, confère à cette édition des représentations plus populaires, transcendant la dimension «strass et paillettes» qu’on attribue habituellement à ces évènements qui réunissent le gratin des vedettes nationales.
Pour ces ateliers et masterclass, on retrouve de grands noms du cinéma présents aussi bien à l’écran que derrière les caméras: Maiwenn, Safy Boutella, Sami Lamouti, Daniel Urciuolo, Yahia Mouazahem et d’autres figures du cinéma international.
Lors de cette conférence, nous avons également pu découvrir les trophées qui iront aux grands gagnants de la sélection en compétition. Avec leur 3 kg de bronze chacun, «La Gazelle d’Or» et le «Achievment Award» ont été dévoilés pour la première fois. «La Gazelle d’Or», étant un prix de 15.000 dollars dans la catégorie long-métrage de fiction, de 5.000 dollars dans la catégorie documentaire et de 5.000 dollars dans la catégorie court-métrage, et le «Achievement Award» étant réservé aux hommages.
Le gent féminine est également à l’honneur pour cette édition du Festival du film méditerranéen grâce à la section «Perle de la Méditerranée», “hors compétition” .
Une place méritée et loin d’être offerte pour ces femmes qui se sont imposées avec des films de qualité durant l’année 2023, raflant plusieurs récompenses lors de compétitions internationales.
On retrouve, ainsi, la projection du film «Anatomie d’une chute», «Les filles d’Olfa», «Jeanne du barry», «Iman» et «La chimera».
Grand attendu également pour ce festival, l’incontournable film «Larbi Ben M’hidi», qui aura fait couler beaucoup d’encre avant même sa première projection. Après plus de quatre ans de bataille, ce biopic a, récemment, obtenu le feu vert des autorités.
Le réalisateur Bachir Derrais a, finalement, réussi à signer un accord avec les ministères de la Culture et des Moudjahidine, levant ainsi toutes les entraves et interdictions qui pesaient sur sa projection.
Les projections et activités liées au festival se feront, quant à elles, selon un programme précis au niveau du Théâtre régional Azzedine Medjoubi, à la Cinémathèque, à l’hôtel Seybous et à l’Ecole supérieure des sciences et gestion (Pierre et Marie Curie).
Et que serait un festival de cinéma, sans l’incontournable passage des vedettes du cinéma sur le tapis rouge? A cet effet, la cérémonie d’ouverture se tiendra le 24 avril au niveau du Théâtre Régional à partir de 16h00. Elle sera, évidemment, suivie par la projection du film italien d’ouverture «Vers un avenir radieux» de Nanni Moretti, qui sera, lui-même, présent sur place.
Il est à préciser que pour cette édition, l’Italie, est le pays invité d’honneur du Festival.
Pour la cérémonie de clôture, ce sera la Syrie qui sera mise à l’honneur, avec la projection du film, «Two Days» de Bassil Al Khatib et avec la prestigieuse présence de l’acteur et réalisateur syrien : Duraid Lahham.
Pas moins de 3.000 films ont été reçus et visionnés avant que le Commissariat se fixe sur 70 œuvres sorties entre 2022 et 2024 à retenir pour cette édition.
Ces films sont répartis sur 5 sections, compétition officielle (long et court-métrage et documentaire), «La perle de la Méditerranée» pour consacrer 5 réalisatrices femmes, «Viva Palestina» pour mettre en avant le rôle du cinéma palestinien dans la préservation de l’histoire et enfin, des projections spéciales.
Par : Lilia Mechakra